Le tribunal de commerce de Marseille a auditionné hier (mercredi 4 novembre), les 4 repreneurs potentiels de la compagnie maritime SNCM. Entre les offres de Baja Ferries (compagnie de transport basée en Floride) de l’homme d’affaires Daniel Berrebi, celle du consortium d’entreprises corses Corsica Maritime (CM Holding) dirigé par l’homme d’affaires François Padrona, l’autre de l’ancien directeur du port de Marseille Christian Garin (associé à l’armateur grec Arista) et enfin celle du transporteur corse Rocca ; c’est la dernière qui semble avoir été préférée.
Selon l’AFP, Le procureur aurait demandé au tribunal de commerce de Marseille que « l’offre de Patrick Rocca soit désignée pour la reprise de la compagnie maritime. Le procureur a demandé au tribunal d’écarter les candidatures de Christian Garin et de Corsica Maritime. » Patrick Rocca, entrepreneur de 50 ans a déjà eu des démêlés avec la justice, une condamnation à trois mois de prison avec sursis et 100.000 euros d’amende pour escroquerie, abus de bien social et faux et usage de faux, mais cela ne semble pas être un obstacle. Son offre apparait comme celle qui sauverait le plus d’emploi avec la reprise de 873 salariés (845 de la SNCM et 28 au sein des filiales reprises) sur les 1 400 CDI de la SNCM.
Le jugement est mis en délibéré au 20 novembre à 13h30, date à laquelle les salariés seront fixés sur leur sort. Mais tout ne sera pourtant pas définitivement réglé. Si un repreneur est approuvé par le tribunal correction de Marseille, la SNCM devra d’abord se pencher sur la nouvelle délégation de service public pour la liaison Corse-continent qui devra être modifiée à partir de 2016 par décision de justice.
(Illustrations :@SNCM_Officiel)
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