« L’hybridation des enseignements est un leurre dans nos disciplines ». Le message transmis par la conférence des doyens de droit et de science politique dans un communiqué du mardi 5 juin est clair. Il a été re-diffusé par le doyen de la faculté de droit d’Aix Jean-Philippe Agresti sur les réseaux sociaux.
À l’attention de la communauté @FdspAmu Communiqué de la conférence des doyens @univ_droit sur la rentrée universitaire @laprovence @Gometmedia @lamarsweb @Destimed pic.twitter.com/HdtoBvGIh2
— Agresti Jean-Phi (@PhiAgresti) June 5, 2020
Les doyens des facultés de droit et de science politique de France pointent notamment du doigt l’incohérence de priver les étudiants de cours normaux alors que les écoliers, collégiens et lycéens, eux, pourraient en principe reprendre en septembre, comme annoncé par le ministre de l’Education Nationale Jean-Michel Blanquer le 28 mai dernier. « Un traitement de défaveur », selon les doyens, qui estiment préférable une réouverture des amphithéâtres avec des mesures de distanciation physique.
La notion d’hybridation des enseignements est réapparue avec le développement de l’enseignement à distance, dans le contexte de la crise sanitaire liée au covid-19. Ce mode d’apprentissage consisterait à accélérer l’usage des outils numériques, par exemple en maintenant certains cours en présentiel tandis que d’autres se tiendraient exclusivement en visio-conférence.
Le président d’Aix Marseille université, Eric Berton, évoquait lui les pistes d’un enseignement mi-numérique, mi-présentiel, dans notre Grand débat du vendredi 29 mai, notamment des retransmissions des cours en ligne sous forme de podcasts, ou encore des salles de cours «immersives » pour les travaux pratiques permettant de manipuler virtuellement des objets, une technologie dont AMU songe à s’équiper.
Lien utile :
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