L’expression « sobriété foncière » a retenu l’attention, mercredi 14 octobre, à la Villa Méditerranée, à l’occasion de la 9ème édition des Rencontres régionales de la mer et du littoral. L’objectif : mieux préparer les zones urbaines aux prochains caprices de la météo en Méditerranée.
« Favoriser l’aménagement du territoire régional fondé sur la sobriété foncière ». Voilà le thème de l’une des tables rondes qui ont rythmé, mercredi 14 octobre à la Villa Méditerranée, les 9èmes Rencontres régionales de la mer et du littoral. En clair comment éviter l’emballement constaté sur plusieurs coins du littoral en Paca (et ailleurs) en terme de constructions immobilières et ainsi préserver les capacités d’écoulement des terrains en cas d’épisode de pluies torrentielles comme les Bouches-du-Rhône et plus particulièrement le Var et les Alpes-Maritimes l’ont connu ces dernières semaines.
« Nous sommes des citoyens de la mer »
Marie Bouchez, conseillère régionale déléguée aux Parc naturels régionaux est même allée plus loin dans l’emploi de la fameuse expression. « J’appelle à la sobriété financière, a indiqué Marie Bouchez, mais plus généralement à l’habitat de façon intelligente. Il faut recréer de la cohésion sociale autour de cette question. Nous sommes des citoyens de la mer. Si nous ne prenons pas en compte la situation nous nous limitons à une vision à court terme ».
Permettre à l’eau qui s’accumule dans la ville de Marseille en cas de forte pluie de s’écouler vers la mer le plus rapidement possible. Voilà le souci majeur des acteurs du sujet actuellement. Concrètement une solution a été trouvée au nord de la ville. Elle consiste à retravailler le ruisseau des Aygalades. Il pose problème et doit être repensé comme l’explique Franck Geilling, directeur de l’architecture, de l’urbanisme et du développement durable d’Euroméditerranée : « aujourd’hui un certain nombre de ruisseaux sont soumis à des aléas climatiques qui sont typiquement méditerranéens et qui se traduisent par des crues torrentielles. Le ruisseau des Aygalades en fait partie, assure Franck Geilling. Ce ruisseau a été dans sa partie avale comblé pour créer une gare ferroviaire au 19ème siècle. La partie amont s’est progressivement urbanisée et donc imperméabilisée. Ce qui aggrave encore la situation. Il faut aider ce ruisseau pour être de nouveau à l’air libre. Il s’agit de recréer son vallon pour permettre à l’eau de s’épandre et donc réduire et supprimer totalement ce qui persiste sur ces quartiers».
(Illustration, Villa Méditerranée. Crédit photo : @villa_mediterra)
Franck Geiling travaille avec ses services sur la création d’un nouveau parc urbain à Marseille. Un appel à projet va être lancé en 2016 pour un aménagement programmé entre 2017 et 2019. Quels intérêts présentent un nouveau parc dans le centre-ville de Marseille ?
Voici la réponse de Franck Geiling :
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