Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, et candidat déclaré depuis mercredi 14 octobre à la présidence de la future métropole Aix Marseille Provence a profité de sa visite au salon des entrepreneurs au parc Chanot pour évoquer la future métropole. A une question sur un éventuel coup de force de sa part pour faire accélérer le processus, Jean-Claude Gaudin a répondu sèchement : « Il y a une loi et nous respectons ce que dit la loi. (…) il faut appliquer la loi, voilà la méthode Gaudin. »
Selon lui, il est important d’anticiper la mise en place au 1er janvier car il « faut rassurer les 7500 employés, il faut rassurer les maires » a-t-il ajouté, lors de sa déambulation parmi les stands du salon des entrepreneurs. Interrogé sur l’opposition de Maryse Joissains, le maire de Marseille a lâché : « Je l’aime ! »
« Cette métropole démarre mal !»
L’association des maires des Bouches-du-Rhône a vivement réagi jeudi 15 octobre à la mi-journée après la candidature de Jean-Claude Gaudin et la décision de Sylvia Barthélémy de convoquer un conseil métropolitain. Voici l’intégralité du communiqué signé par le président de l’Union des maires et maire de Mimet, Georges Cristiani.
« La décision personnelle de la Présidente du Pays d’Aubagne et de l’Etoile de convoquer la réunion du Conseil Métropolitain est contraire à toutes les assemblées générales de l’Union des Maires. Sa déclaration a été suivie quelques heures plus tard, par l’annonce de la candidature du Maire de Marseille à la Présidence de la Métropole.
L’initiative personnelle de Madame Barthélémy a été prise sans consultation des maires.
Force est de constater avec gravité que cette méthode n’augure pas d’une future gouvernance partagée, alors que l’aire métropolitaine a besoin de cohérence collective. Ces procédés ne sont pas de nature à rassurer nos populations. Cette Métropole démarre mal ! La métropole nous a été infligée par le gouvernement ; son premier acte ne devrait pas être imposé, mais concerté. Au vu de ces premiers signaux de mise à l’écart des Maires, nos craintes restent justifiées et les bonnes paroles rassurantes ne suffiront pas.
Les Maires des Bouches-du-Rhône n’ont cessé d’affirmer que la métropole ne se ferait pas sans qu’ils soient au cœur des décisions. Cette volonté reste aujourd’hui unanime. L’Union des Maires rejette tout passage en force, quel qu’il soit et d’où qu’il vienne. Nos demandes sont légitimes : maintien des ressources communales, stabilité fiscale sur les ménages et les entreprises, et une gouvernance partagée.
La détermination des Maires restera ce qu’elle a été : collective, solidaire et représentative ! »