Huit décennies d’histoire(s). Depuis 1937, le plus grand stade de la Ville de Marseille, baptisé « Orange Vélodrome » il y a un an, vit au rythme de son plus fidèle locataire : l’Olympique de Marseille. L’enceinte fête aujourd’hui ses 80 ans.
Ça risque d’être long de souffler toutes ces bougies. En 80 ans d’existence, le stade Vélodrome aura connu bien des époques. Même la Seconde Guerre mondiale, où il fut réquisitionné par les armées française, anglaise et américaine, face aux Allemands. Mais malgré bien des péripéties et plusieurs rénovations de grande ampleur, le sport l’a toujours emporté, et il y est toujours roi.
Le Vel’, jardin de l’Olympique de Marseille
Si le stade jouit d’une telle réputation, c’est parce qu’il accueille une vingtaine de fois par an les matchs de l’OM, le club « préféré des Français ». Et ce depuis son inauguration, en 1937. Plus qu’un partenariat, on pourrait parler d’une amitié entre les deux entités.
Si d’un point de vue juridique, le stade appartient à la Ville, beaucoup de supporters martèlent que « c’est le stade de l’OM ». Et cette remarque est bien légitime. Le club phocéen a connu des moments de joie dans son écrin, mais aussi les pires doutes, et certaines désillusions. Ainsi va la vie, ainsi va le sport.
Mais le club, désormais aux mains de l’Américain Frank McCourt, est tout bonnement indissociable de l’Orange Vélodrome. Alors, même si l’histoire est vieille de 80 ans, elle n’est pas prête de s’arrêter.
Plusieurs transformations de taille
Le stade Vélodrome d’origine ne ressemblait pas vraiment à sa version actuelle. Les noms de ses tribunes sont, eux, restés inchangés, toutes attribuées à d’illustres figures marseillaises : Gustave Ganay, Jean Bouin, Patrice de Peretti et Chevalier Roze.
En 1937, l’enceinte, alors omnisports, arborait une façade classique pour l’époque, temple du sport, et possédait même une piste d’athlétisme ! À l’arrivée de Bernard Tapie à la tête de l’OM, en 1985, la piste cycliste fut supprimée.
Pour accueillir la Coupe du Monde 1998, le Vélodrome subit une imposante rénovation, sévèrement critiquée : stade trop aéré, pas de véritable toit, les arguments ne manquent pas.
Pour être un acteur majeur de l’Euro 2016 cette fois, le stade a vécu sa rénovation la plus imposante. Le stade Vélodrome s’est vu doté d’un toit majestueux et sa capacité est passée de 60 000 à plus de 67 000 places, confortant ainsi sa position de second plus grand stade de l’hexagone, après le Stade de France.
Du foot, oui, mais pas que !
Le stade, désormais Orange Vélodrome, est une terre de football, qui en douterait… En plus de l’OM, il a accueilli des événements majeurs du ballon rond. Pour les beaux souvenirs que l’on a tous en tête. Mais depuis plusieurs années, le rugby y officie régulièrement, notamment pour accueillir quelques-uns des chocs du Top 14 avec les matchs du RC Toulon, ou tout récemment encore les demi-finales de ce dernier. Trois des dix meilleures affluences sportives de l’histoire du stade sont à attribuer au ballon ovale. De nombreux concerts et autres événements musicaux y ont lieu aussi fréquemment. Les plus grands artistes de France et de la planète ont savouré l’ambiance du stade marseillais : de Johnny Hallyday, qui s’y est produit à quatre reprises, à Paul McCartney, en passant par U2, les Rolling Stones ou AC/DC. Le mois prochain, c’est Céline Dion et le Summer Stadium Festival qui vont faire bouger les spectateurs de l’enceinte du 3 boulevard Michelet, en attendant Soprano au mois d’octobre.
Enfin, et c’est peut-être l’événement le plus impressionnant, l’Orange Vélodrome va accueillir le Tour de France le 22 juillet prochain, pour fêter cet anniversaire de la plus magistrale des manières ! Une prouesse technique qui nécessite l’installation de deux routes de 6 mètres de large chacune et de 170 mètres de long, construites directement sur la pelouse.
Le Vélodrome n’en a pas fini de faire chavirer les foules. Et soyons gourmands, on en redemande !
Crédits photo : Twitter @orangevelodrome