L’exposition “Guerre en contraste” ouvre en France et en Europe des fenêtres directes sur la guerre en Syrie. Théo Challande, le directeur artistique de l’exposition explique : « Les photographies de Hosam Katan, jeune Syrien de 22 ans, révèlent un regard authentique, touchant, humaniste sur la guerre civile en Syrie et plus particulièrement à Alep, la ville où est né et a grandi le photographe. Cette exposition déconstruit les clichés d’une ville de combattants radicalisés, sans humanité, au contraire, il y a une population vivante qui, dans l’horreur de la guerre, a des espoirs légitimes de libertés. »
Continuer à étudier et à aller à l’école
Hosam Katan, le photographe, auteur de ces clichés hors-normes se confie : « Oui, il existe une sorte de quotidien dans la guerre. Et c’est vrai que ce quotidien et la guerre coexistent. La population essaie de s’adapter à la situation et ne veut pas tout abandonner. Elle veut continuer à étudier et à aller à l’école. C’est pour cela que beaucoup d’écoles ont été aménagées en sous-sol, pour être mieux protégées des bombes. Il ne reste plus grand-chose d’autre aux gens que d’intégrer la guerre dans leur quotidien. C’est ce que l’on voit dans les photographies. J’ai par exemple fait une photographie sur laquelle on peut voir un cratère de bombe rempli d’eau, dans lequel des enfants s’amusent. Ce sont des choses banales comme celle-là, qui décrivent le mieux la relation entre la vie et la guerre. »
Hosam Katan est un jeune et talentueux photographe autodidacte de 22 ans.
Syrien originaire d’Alep, il commence à photographier les évènements dans son quartier lors des premiers soulèvements populaires, puis il accompagne des journalistes étrangers jusqu’aux lignes de front, en se nourrissant de leur expérience. Depuis 2013, Reuters publie ses photographies et il illustre les articles de presse des plus grands médias internationaux comme la BBC, The Guardian, Le Monde, etc.