Jeudi 06 août, vers 09h50, un meurtre par balles a eu lieu sur l’avenue du 24 avril 1915, au coeur du quartier de Beaumont, dans le 12 ème arrondissement de Marseille. Interrogée par Gomet’, la responsable d’une supérette située en face de la scène du crime nous raconte ce qu’elle a vu « J’ai entendu comme un pétard. Alors je suis sortie pour voir, et j’ai vu un homme s’effondrer par terre. Un autre homme l’a mis en joue et a tiré six à sept fois d’affilée. » La commerçante, prise de peur, s’est cachée dans le magasin. Puis, elle est ressortie quelques instants plus tard et « le meurtrier avait disparu. » D’après nos informations, la victime était « casquée.» La police a ensuite embarqué un scooter dans un fourgon. La victime était donc peut-être sur un deux-roues au moment où elle a été tuée. Quant aux meurtriers, plusieurs témoins affirment les avoir vus à moto, ils étaient deux.
Toutes les caractéristiques d’un règlement de compte
Un meurtre par balles sur la voie publique. Ce n’est pas la première fois que cela arrive à Marseille. Plusieurs témoins de la scène nous ont dit « ça s’est passé très très vite » indiquant que moins d’une minute s’était écoulée entre le premier « bruit de pétard » et la disparition du tireur. Il y a de fortes chances pour que celui-ci soit monté sur une moto, méthode utilisée dans le dernier règlement de comptes marseillais en date du mardi 19 mai (plus d’infos et nos images ici). Les six à sept coups de feu de l’assaillant sur la victime témoignent de la violence de la scène et de l’acharnement du tueur, élément qui revient dans tous les règlements de compte. L’identité de la victime n’est pas encore connue. Selon une information la Provence, elle était fichée au grand banditisme pour braquage. Selon la même source, une moto a été retrouvée incendiée et carbonisée à 13h30 dans le quartier de Saint-Menet, dans le 11 ème arrondissement, soit à une dizaine de kilomètres du lieu de l’homicide. Cette moto pourrait être celle des tireurs.
« C’est un quartier vraiment très tranquille »
Les habitants du quartier sont encore stupéfaits qu’un drame pareil se produise sous leurs fenêtres. Contrairement à ce qui a été dit par certains médias nationaux, la fusillade a eu lieu dans le noyau villageois de Beaumont, et non dans la cité de la Fourragère. Une habitante insiste : « C’est un quartier très tranquille ici. » Elle n’a jamais vu ça, alors qu’elle vit à Beaumont depuis 20 ans. « D’habitude on voit ça à la télé, régulièrement. Mais là, on ne se rend vraiment pas compte. C’est hallucinant. » Il est vrai que les règlements de compte qui émaillent la cité phocéenne ont depuis quelque temps dépassé le cadre des “quartiers Nord”. En mai dernier, un homme avait été abattu sur fond de banditisme corse dans le très bourgeois 8ème arrondissement.
Les habitants apprenaient la nouvelle en étant abasourdis. L’avenue du 24 avril 1915, principale artère du quartier, sur laquelle a eu lieu le meurtre était bouclée par la police. La circulation coupée, les voitures et les bus étaient contraints de modifier leur itinéraire. Ironie de ce nouveau meurtre à Marseille, il se produit au lendemain de l’annonce d’une baisse de 30% de la délinquance dans la ville.
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