Le 5 novembre est la date dans l’année à laquelle, en France, les femmes ne sont plus rémunérées symboliquement, en raison des inégalités salariales. Le salaire des femmes étant en moyenne inférieur de 15,4% à celui des hommes, les femmes travaillent “gratuitement” les deux derniers mois de l’année.
Pour s’indigner contre cette situation, les femmes journalistes de La Provence on remis le 5 novembre à la direction du journal un chèque symbolique de 221 301 euros, somme qu’auraient gagné en plus, cette année, les 67 femmes de la rédaction si l’égalité professionnelle était respectée à La Provence.
3303 euros bruts de moins
En janvier 2018, les femmes journalistes de La Provence avaient publié une tribune, signée par 62 femmes sur les 65 de la rédaction, pour dénoncer les inégalités de salaires et de promotions. Mais un an plus tard, rien n’a changé.
À La Provence, en 2019, une femme journaliste gagne en moyenne 3303 euros bruts de moins par an que ses confrères. À poste égal, à travail égal, à qualification égale, certaines restent moins payées. Et l’écart de salaire augmente avec l’ancienneté (jusqu’à 20% dans certaines tranches), car les promotions semblent réservées aux hommes, qui occupent 80% des postes dits à responsabilité.
A l’échelle de l’entreprise, le différentiel de rémunération flambe à 8304 euros bruts annuels. Les postes dirigeants sont accaparés par les hommes : une seule femme se place parmi les dix plus hauts salaires de l’entreprise observe le Collectif des femmes journalistes de La Provence. ce dernier précise que les chiffres des écarts salariaux lui ont été communiqués par la direction.