Dès janvier 2018, la taxe sur la vente des métaux précieux (TMP), dont l’or fait partie, passera de 10,5 % à 11,5 %. Cette décision a été prise jeudi 12 octobre par la Commission des Finances de l’Assemblée nationale.
Les députés La République en marche sont à l’origine de ces amendements au Projet de Loi de Finances (PLF) pour 2018, qui incluent une surtaxe de trois biens « ostentatoires » : les yachts, les voitures de luxe et les métaux précieux, comme l’or. Le gouvernement espère ainsi récolter 50 millions d’euros grâce à cette mesure, et pallier une part de la suppression de l’ISF, qui avait rapporté plus de cinq milliards d’euros à l’État en 2016.
Pour les bijoutiers et commerçants d’or cette mesure est très injuste : « Cette taxe s’ajoute à la TVA payée lors l’achat. La majorité des gens qui vendent de l’or souhaitent arrondir leur fin de mois ou faire quelque chose de concret avec cet argent… Ils se servent de ces ventes pour rebondir sur autre chose », s’indigne Anthony, un propriétaire d’une boutique d’achat et vente d’or, Euro Gold Or, à Aix-en-Provence. Il rappelle également que l’or est très souvent issu d’un héritage et se transmet entre générations.
Pour d’autres, cette mesure risque de faire diminuer le commerce de l’or, ce qui réduirait, ceteris paribus, les recettes fiscales. Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, avait d’ailleurs déclaré au début du mois : « La recette sera de toute façon assez faible sur ces sujets, mais on est dans un symbole. »
Marion Riili