Ce n’est pas nouveau, l’OM souffle le chaud et le froid depuis le début de la saison. Les carences des derniers jours ont été éclipsées dimanche soir lors d’une confrontation face à Paris réellement enthousiasmante. Voici donc cinq raisons d’espérer pour un OM toujours très fragile à ce stade de la saison.
1/ L’état d’esprit
Il y a une force sur laquelle les Marseillais peuvent s’appuyer malgré les difficultés du début de saison. L’état d’esprit qui règne dans le collectif semble irréprochable. Dimanche soir, le positionnement très haut de la part des olympiens sur la pelouse du Parc des Princes est le reflet de cette volonté. Laurent Blanc, l’entraîneur parisien le reconnaissait d’ailleurs en conférence de presse après la rencontre : « Le mérite revient à Marseille. Ils ont eu du cran de jouer très haut chez nous ».
2/ Le schéma de jeu de Michel s’affine
Lui aussi, il progresse. Michel avait donné l’impression de clairement tâtonner lors des matchs précédents dans la gestion de son effectif, donnant même l’image d’un technicien qui ne connaissait pas toujours, précisément, les forces et potentiels qu’il avait à sa disposition. Dimanche soir face à Paris, le replacement de Rémi Cabella dans l’axe de l’attaque peut passer pour un détail, mais le message est fort. Michel a compris que Rémi Cabella est à l’aise dans cette position. Il a su, dimanche soir, tirer le meilleur d’un joueur en remettant en cause ses choix des semaines précédentes. Dans les prochains jours, après la trêve internationale, Michel aura un joueur de plus à sa disposition: Abou Diaby, de plus en plus proche de son retour.
3/ Des individualités en hausse
Le match au Parc des Princes a été dimanche soir l’occasion de voir des individualités passer un cap dans l’expression de leur jeu. Deux noms s’imposent pour illustrer cela. Ceux de Cabella et Diarra. Rémy Cabella, tout d’abord, l’ancien montpelliérain a tout tenté dimanche soir. L’attaquant repositionné dans l’axe n’a pas ménagé ses efforts pour mener la vie dure à une défense parisienne de très haut niveau. Lassana Diarra, ensuite, car le milieu de terrain a encore franchi un cap dans le rôle qu’il doit tenir au sein de l’effectif marseillais, à savoir un apport d’expérience, de vision, de sagesse. A ce niveau-là, le job était fait, dimanche soir, lors du clasico.
4/ Le capital confiance après un tel match à Paris
Certes Marseille quitte la capitale sans le moindre point et avec une situation toujours aussi délicate au classement car l’équipe pointe à quatre points de la zone de relégation avec deux matchs nuls et deux défaites concédées lors des quatre dernières rencontres de Ligue 1. En revanche, les Marseillais ont prouvé à leurs fans restés dans la cité phocéenne dimanche que l’équipe était tout à fait en mesure de rivaliser, sur un match avec le PSG. Cette démonstration-là, pour la suite risque bien d’avoir le même effet que quelques points glanés en plus.
5/ La confiance affichée de Michel pour la suite
L’entraîneur espagnol débarqué à Marseille après la démission d’El Loco peut et doit apporter un souffle nouveau. Après quelques signes d’exaspération perçus ces derniers jours, Michel a su dimanche soir trouver des mots forts pour envoyer un message clair au groupe. L’entraîneur croit en la capacité de ses joueurs à relever la tête :« On a joué au même au niveau que Paris, je crois que nous avons fait beaucoup plus que ce que reflète le résultat. En tant qu’entraîneur de l’OM, je peux dire que nous méritons mieux. Ca fait cinq semaines que je dirige cette équipe. Il y a 10% de frustration, 90% d’espoir, aujourd’hui. »