Gemalto a annoncé jeudi 30 novembre la suppression de 288 postes en France dans le cadre dʼun grand plan de restructuration du groupe. Les deux sites des Bouches-du-Rhône les plus touchés avec 120 postes menacés à La Ciotat et près de 70 à Gémenos. Le plan de restructuration du groupe est attendu depuis le printemps dernier. En juin, les syndicats sʼattendaient déjà à des coupes sombres dans les effectifs. Aujourdʼhui, ils regrettent de ne pas avoir été prévenus en amont de ce plan de sauvegarde et prépare une assemblée générale extraordinaire pour lundi afin de riposter contre les licenciements annoncés.
Crise de la carte SIM
Gemalto souffre depuis moins dʼun an « dʼune forte baisse conjuguée de la demande et des prix de vente sur ses deux secteurs dʼactivité historiques, la carte SIM et la carte bancaire », indique la direction dans son communiqué. Les opérateurs mobiles ont fortement ralenti leurs demandes de carte SIM car ils attendent la prochaine génération de carte intégrée, la e-SIM. Sur le bancaire, Gemalto souffre du retournement du marché américain de la carte à puce, un nouveau standard nouvellement adopté aux Etats-Unis qui subit un gros réajustement après des années de forte croissance. Pour 2017, le groupe vise toujours une baisse comprise entre 28% et 35% de son résultat des activités opérationnelles, soit entre 293 millions et 323 millions dʼeuros contre 453 millions dʼeuros en 2016. Le plan de sauvegarde doit être fixé dans une quinzaine de jours par la direction.