Genes’ink veut passer la vitesse supérieure. Son encre nanoparticules semi-conductrices a déjà passé avec succès les tests de l’institut allemand Fraunhofer lui conférant une véritable renommée en Europe mais elle veut maintenant conquérir les Etats-Unis et l’Asie. Pour ce faire, elle s’entoure de trois nouveaux capitaines qui vont siéger au conseil d’administration de l’entreprise et lui ouvrir les portes de ces marchés.
Cerutti, Gindre, Kirchmeyer : le nouveau trio d’attaquant de Gens’ink
La patronne de Genes’ink, Corinne Versini, a travaillé avec Dominique Cerutti comme ingénieur commercial chez IBM avant qu’il ne prenne la tête du cabinet de conseil Altran : « Il a toujours suivi l’entreprise et a très rapidement accepté de m’aider », raconte la dirigeante. Elle connaît également Hervé Gindre depuis plusieurs années. Il a longtemps été vice-président chez 3M, le groupe américain inventeur du scotch, et a aujourd’hui décidé de se consacrer au développement des entreprises françaises. Il a notamment travaillé sur une étude commandée par Emmanuel Macron dont Corinne Versini est la représentante dans les Bouches-du-Rhône. Enfin, Stephan Kirchmeyer a dirigé l’Organic Electronics Association (OE-A) et a développé le business asiatique pour le groupe Heraus. Concernant une éventuelle implication financière des nouveaux conseillers, la patronne discute toujours avec eux. En janvier, un ancien cadre dirigeant de chez DuPont rejoindra également l’équipe en tant que business développeur cette fois.
Une levée de fonds de 5 M€ et un bureau à Taïwan en 2018
L’ambition de Genes’ink est mondiale et pour l’assouvir l’entreprise a besoin d’argent. Elle vient de se lancer dans une levée de fonds de 5 millions d’euros qu’elle doit boucler avant l’été 2018. Elle reste ouverte à tous les capitaux mais affirme se tourner hors des frontières : « Je ne compte plus trop sur les Français qui sont bien trop frileux », regrette la patronne. Actuellement installé dur la zone industrielle de Rousset, Genes’ink commence à se sentir à l’étroit. La mairie lui a promis de lui trouver rapidement un terrain pour y construire de nouveaux locaux de 2 000 m² de surface de plancher à comparer aux 600 m² actuels. Enfin, pour étendre son réseau asiatique, l’entreprise prévoit de créer un bureau à Taïwan en fin d’année prochaine après sa levée de fonds. Cette antenne viendra compléter l’agence japonaise qu’elle a ouverte en janvier dernier.