Les derniers jours de la campagne avaient témoigné de la tension qui régnait dans la campagne à marseille. Les événements du dimanche 15 mars s’ils se confirmaient montrent une fois de plus qu’il y a quelque chose de pourri dans la démocratie locale phocéenne.
Pour le sénateur Bruno Gilles qui a été le premier à réagir après 20h c’est du jamais vu : « Jamais en 40 ans de vie politique je n’ai assisté à de tels débordements de la part de concurrents. C’est une honte pour la démocratie. Ces agissements de voyous sont un grand danger pour l’avenir de Marseille qui se joue aujourd’hui. »
Pour lui comme pour Samia Ghali qui a réagi avant la fermeture des votes sur les réseaux via une vidéo, comme pour Le Printemps Marseillais, plusieurs actes d’intimidation (personnes menaçantes dans les bureaux, racolage) voire de violence (tirs de flashball dans un bureau de Felix Pyat dans le 3e arrondissement) ont émaillé la journée. Des procurations mais aussi des feuilles d’émargement régulières auraient également circulé.
#Live Nous constatons des fraudes massives sur l’ensemble de la ville. Aujourd’hui, la République est en danger. Je demande au préfet de réagir : pic.twitter.com/lBKA9LWpZo
— Samia GHALI (@SamiaGhali) March 15, 2020
« Ce sont des tentatives de fraudes massives qui font honte à ces élections. Du jamais vu à Marseille. La force du changement c’est nous et pour l’opposition tous les moyens sont bons pour stopper ce changement de système, ce vent d’espoir qui monte à Marseille. Nous sommes face à 25 ans de règne qui ne veulent pas céder. » déclare Michèle Rubirola, la tête de liste du Printemps Marseillais.
Sophie Camard et Bruno Gilles accusent les équipes de Martine Vassal
Principales cibles des critiques, la candidate Martine Vassal. Ainsi Bruno Gilles dénonce : « Des fonctionnaires de la Ville et de la Métropole, assesseurs de ma liste « Ensemble pour Marseille avec Bruno Gilles », ont même été menacés de représailles par Sabine Bernasconi, tête de liste (LR) dans le 1er secteur de la liste de Martine Vassal. » Et d’accuser : « J’ai moi-même eu à subir une vive altercation dans un bureau de vote du 3e secteur. Nous vivons à Marseille depuis ce matin des scènes surréalistes pour une démocratie comme la nôtre. Il est insupportable, inacceptable, intolérable, dans un climat difficile de crise sanitaire, qu’une candidate laisse se comporter ses équipes de cette façon. »
Dans la soirée, à l’heure du dépouillement, la candidate du Printemps Marseillais dans le 1-7 (1er secteur), Sophie Camard dénonce dans un tweet l’intervention des « sbires de Martine Vassal. »
#Marseille #Municipale2020
— Sophie Camard (@SophieCamard) March 15, 2020
Je viens d’alerter la préfecture que des sbires du service d’ordre de LR viennent de débarquer au bureau centralisateur du Pharo. Je demande la protection de mes assesseurs.
Ce qui se passe est complètement HALLUCINANT.