Lors du dernier comité d’engagement de l’incubateur Belle de Mai, étape où pitchent des start-up dans le but d’intégrer la structure d’accompagnement, quatre nouvelles jeunes pousses ont été acceptées. Une session plutôt « exceptionnelle » dans les chiffres, avec un taux de réussite de 100% (quatre projets acceptés sur quatre présentés). « Au total, environ 500 projets ont été expertisés par les chargés d’affaires depuis la création de l’incubateur en décembre 1999. 250 ont été présentés en comité d’engagement et 203 ont été reçus », met en avant Céline Souliers, la directrice.
Les derniers arrivants s’appellent Rottor, un copilote pour motard alliant ergonomie, plaisir et sécurité, Jana, une application métier intelligente pour digitaliser la profession de concierge d’hôtel, Deepsmile, une solution logicielle dentaire basée sur des technologies d’intelligence artificielle et Easyliot, qui permet à toute société de réaliser un démonstrateur IoT sans compétences nécessaires.
Un accompagnement pour monter en puissance
Les nouveaux entrants Rottor et Jana ne sont pas inconnus de l’incubateur. À partir du mois de janvier, ils ont suivi la « Manufacture », nouveau programme de pré-incubation développé par la structure. Ils y ont bénéficié d’un accompagnement gratuit pendant trois mois pour avancer leur projet, le remettre en question, l’ajuster. C’est justement ce qu’attendaient Nicolas Forestier et Martin Matignon, les fondateurs de Rottor, en postulant à l’incubateur. « On voulait structurer notre projet et maximiser nos chances de réussite. On attend désormais une continuité dans l’accompagnement déjà reçu et une montée en puissance ». Leur copilote pour motard – un objet connecté couplé à une application mobile – est actuellement en phase de bêta test et devrait être lancé via une campagne de financement participatif au printemps 2020.
Pour Adrien Maltese, fondateur de Jana, l’accompagnement a davantage porté sur le métier de chef d’entreprise. Entrepreneur « dans l’âme », il a toutefois conscience qu’il est difficile de maîtriser du premier coup toutes les compétences nécessaires pour mener à bien cette fonction et sa barque entrepreneuriale. « Choisir un accompagnement incubateur, c’est optimiser ses chances de réussite en start-up », estime-t-il. Avec ses trois associés, il espère désormais conquérir le monde de l’hôtellerie grâce à sa solution digitale.
L’entrée en incubation définitive va permettre aux porteurs de projet de débloquer des financements sous forme d’avance remboursable, pouvant aller jusqu’à 40 000€. En étant toujours accompagné et suivi par les chargés d’affaires de la structure. L’incubateur Belle de Mai enregistre un taux de survie de ses start-up à cinq ans de 70%.
La Manufacture recherche ses futurs incubés
Sur les cinq projets au départ de la première Manufacture, deux ont donc atteint l’objectif final d’intégrer l’incubateur. Les autres n’ont toutefois pas dit leur dernier mot : si l’un est en stand-by, un autre s’est laissé l’année pour mûrir son idée avant de se présenter et le troisième pitchera au prochain comité d’engagement, en juillet. Une deuxième promotion, elle aussi de cinq projets, leur a déjà emboîté le pas depuis quelques jours. Et la troisième est même en route pour démarrer le 5 juin prochain, dans les locaux de la Cité de l’innovation et du savoir d’Aix-Marseille (CISAM). « Notre ambition est qu’un maximum de projets passe par ce programme car ils sont préparés au mieux pour le comité d’engagement et l’entrée en incubation », souligne Céline Souliers. Les intéressés ont jusqu’au 22 mai minuit pour déposer leur dossier.
Liens utiles :
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> L’incubateur Belle de mai retenu par le ministère de la Culture pour faire émerger de nouveaux usages
> La CISAM : une cité passerelle entre l’université et le monde économique