Le campus international thecamp a lancé le premier concours européen d’innovation consacré à la qualité de vie, Spark Life Contest, en collaboration avec cinq de ses partenaires : AccorHotels, le Village by CA, Gares & connexions SNCF, Sodexo et Steelcase. Objectif : permettre aux start-up d’être épaulées par des grands groupes afin de développer leur propre POC.
« Vous, start-up qui avaient des choses à dire dans le domaine de la qualité de vie, le Spark Life Contest est fait pour vous. » Après Londres, Paris, Berlin, Amsterdam, c’est sur le campus de thecamp que ce concours a fait escale naturellement. Ce site dédié aux technologies innovantes a la particularité de s’adresser au monde entier avec un profond ancrage local sur le territoire. C’était donc une évidence d’achever ce parcours à travers l’Europe à Aix-en-Provence. Les grandes étapes ? Comment ça marche ? Les partenaires ? Et pourquoi les start-up doivent rejoindre ce concours ? Opportunités, business, accélération : trois points qui répondent déjà à toutes ces questions.
Réinventer ou co-construire la qualité de vie de demain
Ce concours qui a réuni un sous-groupe des partenaires de thecamp constitue peut-être l’une des premières initiatives concrètes de ce projet d’envergure internationale. L’impatience et l’émulation autour de l’ouverture du campus prévue mi-octobre, a poussé AccorHotel, Gares & connexions SNCF, Le Village, Sodexo et Steelcase, les cinq partenaires, à réfléchir sur une manière concrète et tangible d’interagir avec les start-up du territoire, autour d’une thématique : réinventer ou co-construire la qualité de vie de demain. Cela passe par une gamme de services assez complète qui touche des domaines très différents, comme la santé et le bien-être, la valorisation des espaces pour être plus efficaces tout en se préoccupant de l’environnement ou encore l’interaction entre les individus, « c’est un élément crucial de qualité de vie », pouvait-on entendre sur le site lors de l’étape aixoise.
Les start-up qui auront la chance d’être sélectionnées pour leur projet profiteront de l’accompagnement de ces grands groupes partenaires sur une période de six à neuf mois et de la mobilisation de leurs experts. Elles auront également l’opportunité de profiter d’un grand moment de visibilité à l’occasion de Viva Technology, le plus grand rassemblement européen de start-up, porte de Versailles, les 15, 16 et 17 juin prochains. L’événement attend près de 50 000 visiteurs parmi lesquels des investisseurs, des grands comptes clés… Un écosystème attractif qui va profiter à une quarantaine de start-up du Spark Life.
« Il faut montrer qu’en France aussi il y a de beaux projets »
C’est à Londres que va avoir lieu la finale. Il y a deux ans, une conférence mondiale sur la qualité de vie s’est tenue à New-York, avec les meilleurs experts de la question. Une manifestation qui va être répliquée mi-octobre pour laquelle seront conviées les dix start-up finalistes. L’occasion pour elles de passer du temps dans ce « market place » mais aussi et surtout échanger avec les 700 personnalités du monde entier attendues, et « pitcher » devant un jury, parmi lequel le maire d’une grande ville mondiale. « On a pas encore le key speaker mais ce sera du style Michelle Obama ou autre », a annoncé un partenaire de thecamp. Sur le site aixois justement, les start-up pourront venir travailler, bénéficier de l’aide des experts de l’accélérateur thecamp, avoir accès au Fab Lab et suivre une séance de « design thinking » et, si elles le souhaitent, rentrer dans le programme d’accélération et d’incubation.
Dans cette aventure, les différents partenaires ne sont pas de simples financiers, ils ont la volonté d’être des acteurs pour accompagner, catalyser cette innovation. Et une chose est sûre, « on ne veut pas se laisser avoir par des supers projets qui viennent d’autres villes européennes. Il faut montrer qu’en France aussi il y a de beaux projets », confie Martin Duval, fondateur et directeur de Bluenove, société spécialisée dans l’Open innovation et l’intelligence collective.
Pour lui, ce que les entreprises doivent venir chercher à travers ce concours, c’est la vitesse : « Elles vont aller plus vite en mutualisant tous les efforts autour des démarches qu’elles vont effectuer auprès des grands groupes, elles en ont cinq d’un coup à convaincre. Je conseille toujours aux start-up d’aller dans des concours de ce type, parce il y encore moins de probabilité qu’on se fasse piquer l’idée parce que les grands groupes sont dans la transparence car il y a trop d’enjeux pour eux dans la communication. » Co-construire un projet, un prototype, décrocher un contrat avec l’un de ces grands groupes sont autant de moyens de faciliter une levée de fonds ou simplement de crédibiliser leur structure, « c’est là qu’on commence à créer un vrai actif ».
Thierry Jacquinod, directeur régional des gares en Paca et Occitanie, de Gares & connexions SNCF (lire par ailleurs) attend de ces start-up des idées étonnantes : « Qu’elles donnent des idées qui changent notre façon de faire, la façon dont on imagine les choses et notre vision sur le service aux voyageurs ». Le piano installé dans les gares de France est pour lui un bel exemple. « Ça n’a rien de technologique, ça été inventé il y a des centaines d’années, mais parce qu’un jour on a posé un piano dans une gare pendant dix jours on a changé l’image des gares. Quand on a mis des chefs étoilés, ce fut pareil, on a changé la façon dont les gens vivaient la gare, donc je souhaite que ce concours m’apporte plein de pianos et plein de chefs trois étoiles… »
Lien utile :
> Plus d’informations sur Spark Life Contest sur le site des organisateurs.