Nous vous proposons à partir d’aujourd’hui et jusqu’à la rentrée une série de reportages sur les événements de l’été 2019 dans la Métropole. Aujourd’hui le lancement de Ma French bank par La Poste.
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Les néobanques ont le vent en poupe avec 2,6 millions d’utilisateurs en France. La Poste s’est lancée en juillet dans le grand bain avec Ma French Bank – une banque 100% mobile. 1000 clients se sont inscrits en quelques jours. Alice Holzman, directrice générale de Ma French Bank, et Christian Labita, directeur réseau et banque de La Poste Provence ont présenté l’application vendredi 26 juillet au Club de la presse à Marseille, l’une des six régions pilotes.
Loin d’une grande campagne de communication, le lancement discret est l’occasion de mettre en place une montée en puissance progressive. « Le 26 août, nous lancerons une grande campagne. Mais nous avons besoin de retour et de temps pour lancer la machine. C’est impossible de tout faire d’un coup à la rentrée », estime Alice Holzman.
Des frais de deux euros par mois
100 millions d’euros ont été investis pour financer le projet. L’objectif ? Séduire les 18-35 ans et atteindre le million de clients d’ici 2025. « Quelles sont les attentes ? Il y a en a trois. La première, c’est des frais réduits », indique Alice Holzman en se basant sur un sondage du groupe La Poste. Pas de charges imprévues promettent les responsables : deux euros par mois point final. Pas de découvert, pas de frais de retrait et de paiement que ce soit en France ou à l’étranger. Le tout accessible à tout moment, partout et en temps réel depuis son smartphone.
Ensuite, les démarches administratives sont réduites au minimum. « La procédure est simplifiée au maximum, il n’y a pas de démarche lourde », promet la directrice générale de Ma French Bank. Dix minutes montre en main, c’est le temps communiqué nécessaire pour s’inscrire depuis l’application avec les documents à porter : deux pièces d’identité dont le passeport et/ou la carte d’identité et un relevé d’identité bancaire. La carte bancaire est ensuite envoyée sous 48 à 72 heures et peut être utilisée dès qu’au moins 50 euros sont versés sur le compte. Les délais légaux -de rétractation par exemple- restent eux par essence les mêmes que dans n’importe quelle autre banque.
L’inscription peut également se faire dans l’un des 2 000 bureaux de poste en France -70 dans les Bouches-du-Rhône- qui participent au lancement de My French Bank. Dans ce cas, une seule pièce d’identité est nécessaire, la deuxième se soustrayant au « contrôle humain ». Ce qui conduit à la troisième revendication des potentiels clients : la disponibilité du service client. « Parler à un robot par chat, c’est pratique pour connaître les horaires d’ouverture. Mais quand on a un vrai problème, personne n’a envie de parler à un ordinateur », considère Alice Holzman. Le service client est basé à Lille et compte employer une soixantaine de conseillers d’ici à la fin de l’année, disponible six jours sur sept de 8h à 22h. Avec bien sûr les bureaux de poste en complémentarité de l’offre digitale.
Cagnotte et suivi de dépense dans un groupe
Parmi les atouts mis en avant par les responsables, on retrouve tous les avantages du numérique. « Chacun peut se gérer de façon autonome, sans risque de découvert. Un réglage permet de choisir chaque mois de mettre de l’argent de côté dans une tirelire. Une ligne de crédit renouvelable est disponible : jusqu’à 10 000 euros pour les clients que l’on connaît bien et 1000 euros pour les nouveaux avec trois mensualités disponibles, du temps court au temps long. Pas de chèque, pas de remise en espèce, on paye par carte, via Apple Pay ou bien par SMS. La personne recevant le paiement n’aura qu’à suivre le lien sécurisé et rentrer son Iban pour recevoir l’argent », décrit la directrice générale de My French Bank.
Des fonctionnalités complémentaires mais tout de même attendues par la clientèle sont présentes avec par exemple la possibilité de créer une cagnotte grâce à Let’s cagnotte. Ou encore de suivre les dépenses d’un groupe d’amis via We partage : en un coup d’oeil, l’utilisateur peut voir qui doit combien à qui. La plateforme de financement participatif Kiss Kiss Bank Bank est également intégrée à l’application My French Bank, ce qui permet de suivre les projets sans même se rendre sur le site. « Comme nous proposons un tarif de seulement deux euros par mois, sans prime de bienvenue, nous ne nous préoccupons pas de la conquête et de la reconquête de clients qui finissent par devenir inactif. Le modèle économique repose sur des offres de produits et de services complémentaires et donc sur notre capacité à intégrer des partenaires », explicite Alice Holzman.
Pour toute ouverture de compte avant le 31 décembre, les six premiers mois sont offerts.