Alors que les navettes maritimes mises en place en 2012 par la métropole sont sur le point d’entamer leur troisième saison, Guy Teissier, le président de la communauté urbaine modifie quelques principes, se justifiant « d’une recette d’un million d’euros pour un coût de 3,6 millions d’euros » dans une lettre adressée à la présidente du CIQ de la Pointe-Rouge. Ainsi, à cause du déficit des navettes, le coût du voyage passera de 3,10€ à 5€, mesure qui n’aura aucun effet sur les détenteurs d’une carte Transpass avec abonnement à l’année.
Puisque les navettes maritimes sont déficitaires, la logique du président de Marseille Provence Métropole, est d’augmenter les recettes (via l’augmentation des tarifs) tout en réduisant les coûts (par une période de mise en circulation des batobus réduite). Seulement, certains commerçants, de la Pointe Rouge comme de l’Estaque, nous ont fait part de l’utilité de ces liaisons maritimes qui « ont permis la survie économique de beaucoup de nos commerces. » Ainsi, ces navettes contribueraient au développement économique des quartiers périphériques de Marseille. D’autre part, certains habitants de la Pointe Rouge nous ont confié l’utiliser quotidiennement pour se rendre en centre ville. Cette navette aurait donc aussi un rôle de transport en commun.
Entre l’approche strictement économique des batobus et la mission de service public, pas facile de lancer un nouveau service de transport à Marseille.
Dans la perspective de la remise en service des batobus, l’association Citoyen13 et le Comité de parrainage des services de navettes maritimes organisent une conférence de presse du mercredi 25 mars 2015 à 11h sous ″l’Ombrière″. Ils présenteront leurs propositions d’action ainsi que les prochaines réunions publiques prévues le 31 mars à 18h30 dans les locaux de la CMCAS (port de la Pointe Rouge) et le 2 avril à 18h30 dans la salle de l’Harmonie de l’Estaque (38, rue le pelletier).
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