En 2014, l’Aéroport Marseille Provence (AM ) atteignait un record historique : 53 345 tonnes de marchandises transportées ! Plus de 1000 tonnes par semaine, confirmant sa position de première plate-forme régionale française et de premier aéroport de Méditerranée occidentale pour le fret express. Pour mémoire, le nombre de passagers dépassait 8 millions la même année dernière.
Le volume des denrées périssables passant par Marignane est plus modeste (prévision 600 tonnes en 2015), mais ces produits exigent une stricte vigilance. Langoustes ou rascasses pêchées au nord de l’Afrique, agrumes ou légumes venant du Burkina Faso ou du Sénégal .. D’où la modernisation et restructuration des chambres froides installées à quelques mètres des pistes d’atterrissage. Une centaine de transitaires sont ici actifs, avec leurs camions et cargaison, tant à l’import qu’à l’export.
Souris dans les soutes
Il est désormais possible d’acheminer ces marchandises dans les soutes des avions de voyageurs. Ce qui peut représenter jusqu’à 15% des revenus pour certaines lignes, tels les trajets depuis (ou vers) l’Algérie, le Maroc, Israël et la Tunisie. Ces aménagements permettront aux opérateurs de traiter sur place en plus grande quantité fruits, légumes, poissons et crustacés . Mais aussi “les animaux vivant emballés”, comme les vers de pêche, poissons d’ornement ou souris de laboratoire ! Les médicaments pour l’homme ou l’animal sont également concernés par ce conditionnement soigneusement surveillé.
Contrôles groupés
Représentant le préfet à cette cérémonie d’inauguration (lundi 8 juin), le directeur départemental de la protection de la population devait se réjouir de voir ainsi regroupé en un lieu unique les trois principaux services de l’Etat impliqués … Répression des fraudes, contrôle phytosanitaire des denrées destinées à la consommation et vérification de la santé des animaux en transit. Par exemple, il s’agit de s’assurer que les poissons ne contiennent pas de métaux lourds toxiques. Ces critères ne concernent pas uniquement le territoire national, ce sont des obligations pour les marchandises susceptibles de circuler dans toute l’union européenne . Afin de rénover et re-configurer cet Aerofrigo, AMP a investi 400 000 euros.
(Illustration : Vue aéroport Marseille Provence. Photo Camille Moirenc)