Pour la deuxième année consécutive, la ville de Marseille participe au Festival international du film de Cannes (jusqu’au 24 mai). Mardi 19 mai, elle s’y est rendue autour notamment de Didier Parakian, l’adjoint à l’Economie, pour détailler la stratégie de développement et de soutien des industries audiovisuels numériques. Le thème choisi était “De Pagnol à Netflix, Marseille terre de tous les tournages“. Dans le pavillon cannois qu’elle avait réservé, la ville a accueilli plusieurs acteurs de la vie cinématographique phocéenne.
Lors de ce rendez-vous unique pour faire connaître les atouts de la ville en matière de tournage et production, plusieurs invités étaient présents. Nicolas Pagnol, petit-fils de, était là pour les 120 ans de la naissance de son grand-père actuellement fêté à Aubagne. Il a porté le projet de restauration de la trilogie Marius, Fanny, César. Et le film Marius est présenté ce jeudi 21 mai en avant-première à Cannes. Quand à la trilogie, qui fait partie intégrante du patrimoine marseillais, elle sera projetée gratuitement les 26, 27 et 28 août sur la place Bargemon, au cœur du Vieux-Port.
En parallèle, Dan Franck, scénariste de la série Marseille produite par Netflix dans laquelle Gérard Depardieu jouera le rôle du maire de la ville, était aussi au rendez-vous. On a également pu compter sur la présence, entre autres, de Moussa Maaskri, acteur marseillais présent dans La French notamment, où William Benedetto, directeur du cinéma l’Alhambra, l’un des plus anciens de la ville.
Marseille terre de tournages
Marseille est la deuxième ville de France en matière de tournage avec plus de 350 tournages en extérieur ou en studio en 2014. Parmi eux, on compte 15 longs métrages – quatre films tournés à Marseille sont en compétition à Cannes dont Une histoire de fou de Robert Guédiguian, notre photo), 19 séries, 42 films publicitaires et une centaine de reportages et d’émissions de TV. En terme de retombées économiques, cela représente plus de 30 millions d’euros en 2014, dont un tiers serait dédié à l’emploi et les charges sociales, selon la mairie. Cette activité est soutenue par la ville via la mission du cinéma, une structure d’accueil et d’orientation logistique pour le suivis des tournages.
En plus de cette politique de soutien qui se veut volontariste, Marseille est l’une des rares villes de France à disposer d’une industrie technique liée à la filière cinéma et audiovisuel. Avec 162 sociétés de productions et des infrastructures comme le Pôle Média de la Belle de Mai, elle s’est dotée d’une structure performante. Le Pôle Média dispose de cinq plateaux de tournages et d’un studio utilisant la technologie Motion Capture, qui permet de capter les mouvements des acteurs à l’aide de capteurs sur le corps pour les enregistrer virtuellement sur ordinateur.
Objectif 2020 : le top 5 européen
D’ici 2020, Marseille affiche l’objectif ambitieux d’intégrer le top 5 des villes d’Europe en matière d’attractivité pour les tournages. Pour cela, la Municipalité investit en élargissant sa participation à des salons professionnels du secteur, comme lors du Festival de Cannes. Dans le domaine du numérique, elle cherche à progresser et être dans le bon wagon du développement qui s’annonce. Ainsi, le Pôle Régional de l’Image du Multimédia et de l’Internet (Primi), regroupant 80 entreprises spécialisés, a été créé en 2010. Il regroupe près de 150 adhérents surtout des entreprises mais aussi des structures universitaires et des équipements culturels. Il leur offre un ensemble de services de réflexion, de formation, d’espace de promotion afin d’accélérer leur développement.
Du 26 mai au 12 juin, la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes reprend à l’Alhambra.
Le cinéma marseillais projète ainsi une sélection de pas moins de 14 films de la sélection cannoise. En ouverture, le film «Fatima», de Philipe Faucon, sera proposé. Cet événement est organisé en partenariat avec la Région Paca depuis 2005.Pour plus d’informations: www.alhambracine.com
(Illustration : Région Paca XDR)