Après la culture et le sport, c’est au tour de la gastronomie d’être sous les feux de la rampe dans le département des Bouches-du-Rhône. Et c’est entourée de chefs de renom, mais en l’absence du parrain désigné – Gérald Passédat -, que la présidente du conseil départemental, Martine Vassal, a fait savoir sa volonté de créer un événement, ou une série d’événements, sur l’année 2019, pour mettre en avant les talents comme les produits de la Provence, « parce que la gastronomie ressemble et rassemble les Provençaux ».
Pour l’heure, la programmation de MPG2019 n’est pas précisée car tout est à faire mais, comme l’a affirmé la présidente du Département, « elle s’appuiera sur les nombreuses richesses du patrimoine et sera comme un voyage ». « Soyons innovants et capables de faire émerger des projets ambitieux pour lesquels les moyens financiers seront mobilisés et si des mécènes veulent nous rejoindre, ils sont les bienvenus » a-t-elle exprimé avant d’annoncer la création d’un lieu « dans la ville centre qui est Marseille, une vitrine qui regroupera les plaisirs de la table – gastronomie et vins – mais aussi la santé, l’alimentation, la culture et le commerce » et sur lequel il ne sera pas possible d’en savoir plus, avant de conclure son discours en proclamant 2019 comme « aussi un projet politique avec un grand P pour soutenir nos producteurs et nos viticulteurs et donner de l’ampleur à toute la filière ».
Des démonstrations pour mise en bouche
Cinq grands chefs de la gastronomie provençale, accompagnés de producteurs et viticulteurs du département, étaient présents pour faire déguster leurs recettes à partir de produits locaux de la terre ou de la mer, et donner ainsi un avant-goût de cette grande fête de la gastronomie.
Les poireaux farcis de crevettes Carabineros de Mathias Dandine (Le Saint-Estève, Les Lodges au Tholonet), la bonite ou pélamide façon gravlax fumée maison aux aiguilles de pins par Fabien Rugi (La Boîte à sardine à Marseille), le riz noir à l’huile d’olive de Camargue préparé par Roger Merlin venu des Saintes-Maries-de-la-Mer (Mas des colverts), le mariage de la lotte et de l’oursin célébré par Guillaume Sourrieu (L’Épuisette à Marseille) et les 13 desserts revisités par Ludovic Turac (Une Table au sud à Marseille) accompagnés d’une moelleuse pompe à l’huile d’olive, ont enchanté les gourmets et les gourmands présents. Ils peuvent faire désormais partie du patrimoine culinaire contemporain.
Comme toutes les bonnes recettes, #MPG2019 a une bonne année pour bien mijoter.
Les herbes fraîches et les fleurs comestibles d’Alexandre Troupel
Revenu sur sa terre natale en 2010, Alexandre Tourpel a souhaité renouer avec la profession de son grand-père : maraîcher. Plaine Terre est le groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC) qu’il a créé avec sa compagne, Aurore Ballée, en 2015, à Châteauneuf-les-Martigues. Sur leurs 2,3 hectares d’exploitation, ils font pousser des légumes classiques, melons , racines et tubercules et sous la grande serre, de jeunes pousses, aromates, fleurs comestibles et mini légumes destinés en premier lieu aux restaurateurs de la région et qu’ils livrent immédiatement après cueillette qui se fait, elle, à la main. « Ce sont à chaque fois des petites cultures mais au total nous avons, par exemple, 90 produits différents sur le mois de décembre », explique Aurore Ballée. Chou kale, soja germé, feuilles et fleurs d’anémone ont rejoint le basilic … : des produits que le public peut trouver sur le stand de Plaine Terre le mardi matin au marché de Saint-Just (Marseille), à la Halle des producteurs de Plan de Campagne et à La Ruche qui dit oui, sur internet.