À quelques jours du premier tour des élections présidentielles, le Medef Paca s’inquiète de la tournure que prend le scrutin : « Il n’y a aucun candidat qui représente les petites et moyennes entreprises. C’est grave ! », s’insurge le président de l’organisation patronale, Jean-Luc Monteil. Déçu par une campagne dominée par les affaires et les petites phrases, il est effrayé par la montée en puissance des extrêmes qui gagnent en crédibilité aux yeux des électeurs : « Il y a énormément d’indécis qui n’ont pas lu les programmes. Tout peut arriver. Un second tour Le Pen-Mélenchon serait synonyme de chaos pour le pays », prévient-il. Aux plus optimistes, ils rappellent les surprises du Brexit et de l’élection de Trump et leurs conséquences catastrophiques « à venir » pour l’économie mondiale. Pour Jean-Luc Monteil, « cette vague de fond pose la question d’une refonte de notre système démocratique ».
Fillon et Macron, les mieux placés pour la croissance économique
Une étude du Centre d’observation économique et de recherche pour l’expansion de l’économie et le développement des entreprises (COE-Rexecode, organisme proche du Medef) fait une extrapolation des conséquences économiques de l’application des programmes de chaque candidat. Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen apparaissent comme les deux plus gros destructeurs d’emplois avec environ 400 000 postes perdus sur le quinquennat. Et si le Medef assure qu’il ne soutient aucun des onze candidats, il estime tout de même que François Fillon est le mieux placé pour redresser l’économie française avec une croissance attendue du PIB de 9,5 % du PIB à l’horizon 2022 pour une création plus de 1,4 millions d’emplois. Vient ensuite Emmanuel Macron avec une hausse du PIB de 7,8 % et plus de un million d’emplois créés. Benoît Hamon est loin derrière avec seulement + 4,7 % et 371 000 nouveaux postes.