En quête de liquidités, le le Ravi lance une collecte de fonds participative: un “couscous bang bang” sans lequel le mensuel satitirique de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur pourrait ne pas passer l’hiver.
” Sauf forte mobilisation, notre trésorerie passera dans le rouge dès février puis dans le noir en mars, avec pour perspective une “rechute” dans notre redressement judiciaire et le risque d’une liquidation”, annonce le journal sur son site internet.
A cela, de multiples raisons: la plus préoccupante est la baisse du nombre d’abonnés. Près de 600 perdus depuis 2015.
En 2017 il a aussi fallu restructurer la distribution chez les diffuseurs de presse: défi relevé par le journal qui est revenu dans les Alpes Maritimes, mais à quel prix?
La perte du soutien de la Région Paca
Enfin, le journal a perdu le soutien de la Région : “le Conseil Régional vient par ailleurs de nous claquer la porte au nez en réduisant de 100 % son soutien à « Quartiers libres » , notre projet de journalisme participatif dans les quartiers populaires. Et il a également une fois de plus jugé le Ravi « persona non grata » parmi les titres dignes de recevoir des annonces institutionnelles”, déplore le mensuel.
Pour couronner le tout, deux élus varois ont engagé une procédure pour diffamation. Les plaignants réclament 32 500 euros.
Soit pas loin de la somme que compte lever le Ravi: 30 000 euros. Au 18 décembre, près de 40% de la somme avait été recueillie. ” Notre trésorerie est à sec mais notre hotte regorge de reportages, d’enquêtes, de dessins, d’ateliers, de projets et de solutions pour 2018, où nous voudrions fêter avec vous notre quinzième anniversaire. Nous sommes en décembre. C’est une fois encore le mois du Ravi, le petit santon qui jusqu’ici n’a jamais baissé les bras…”