Renaud Muselier, président de la Région Sud et de Régions de France était l’invité d’Oriane Mancini dans l’émission «Bonjour chez vous » (Public Sénat) lundi 6 juillet à 8 h. La nomination de Jean Castex au poste de Premier ministre, la décentralisation du pouvoir, la gestion du covid19, l’élection de Michèle Rubirola à la mairie de Marseille, Renaud Muselier réagit depuis Marseille à l’actualité de ces derniers jours.
Concernant les municipales à Marseille, après la victoire de l’union de gauche au conseil municipal de Marseille, samedi 4 juillet, Renaud Muselier se montre intransigeant avec sa famille politique. «C’est un échec complet.»
Ils se sont mis sous l’aile ombragée du maire sortant qui ne travaillait plus et qui les a amené tranquillement au désastre
Renaud Muselier
«En ce qui concerne la droite, ils n’ont pas voulu s’inscrire dans la rupture, ils se sont mis sous l’aile ombragée du maire sortant qui ne travaillait plus et qui les a amené tranquillement au désastre pour commencer dans son propre secteur. Il faut maintenant reconstruire.»
«La responsabilité de Jean-Claude Gaudin était évidente» affirme t-il. Le président de la région Sud rejette toute responsabilité: « j’ai dit il y a deux ans qu’il y a deux mandats de trop.» faisant référence aux quatre mandats consécutifs du maire sortant. Et pour se détacher de cette défaite, il évoque sa tentative pour rassembler la droite : « le pacte de la raison ». « Ils n’ont jamais réussi à s’entendre » se dédouane-t-il. Sans concession, il condamne « l’agressivité permanente » de Martine Vassal. Il déplore « l’ambiance consternante » lors du conseil municipal de samedi affirmant que Marseille a été « la risée de la France entière. »
Dans une ville où il y a «beaucoup de chantiers économiques», Renaud Muselier se montre peu optimiste sur la nouvelle gouvernance: « Je suis très inquiet pour l’avenir de Marseille» avance le Président de la région Sud. «Quand je vois le programme tel qu’il est présenté je suis inquiet.» Les élus de gauche aux commandes de Marseille ont peu de connaissances sur le partage des compétences selon lui. Il pointe le manque d’expérience. « Dans une ville aussi dure et aussi complexe comme Marseille la bonne volonté n’est pas toujours suffisante.» Toutefois il se dit « rassuré par le fait qu’il y ait une majorité parce que c’est indispensable dans une ville aussi difficile » conclut Renaud Muselier.
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