Ses sorties médiatiques sont rares, elles sont donc d’autant plus analysées, dans le moindre détail. Dans une période où son club sort à peine d’un début de saison digne d’un cataclysme, le président de l’Olympique de Marseille a décidé d’accorder un entretien à nos confrères de La Provence.
Dans cet entretien publié samedi 19 septembre, Vincent Labrune revient sur un serpent de mer. La vente du club et la position de Margarita Louis-Dreyfus, actionnaire majoritaire de l’OM vis à vis du club. Au cours de ces derniers mois, la femme d’affaires russe n’a jamais caché son exaspération, sous forme de messages envoyés dans les médias. Et “MLD” a franchement laissé planer le sentiment que les rallonges financières qu’elle devait consentir année après année étaient susceptibles d’atteindre un jour son quota de patience et d’investissement.
[pullquote]A propos de Margarita Louis-Dreyfus : « Je comprends totalement qu’elle n’ait plus envie »[/pullquote] A ce sujet donc, Vincent Labrune est assez clair. La famille Louis-Dreyfus, dont il est le représentant vis à vis de l’institution OM, n’est fermée à aucune discussion. Le problème, c’est le manque d’acquéreur potentiellement digne de ce nom. « L’actionnaire a porté le club à bout de bras depuis six ans et a fait des efforts énormes dans une période compliquée, affirme Vincent Labrune, dans les colonnes de La Provence. « Je comprends totalement qu’elle n’ait plus envie ou plus les moyens d’abonder. On doit travailler afin d’augmenter nos recettes de sponsoring, de droits TV… Il faut se battre. Le jour où ça s’arrêtera, parce que tout a une fin, on veut laisser le club dans une bonne situation en étant fier de ce qu’on a accompli. »
Alors quand vendre et comment ? « Cela fait quinze ans qu’on en parle ! Il n’y a jamais eu d’acheteur. La famille Louis-Dreyfus est là pour assurer la pérennité et la compétitivité de l’OM. C’est l’engagement qu’avait pris Robert auprès de la ville à son arrivée, et c’est ce qu’a fait Margarita à la suite du décès de son mari. » Et de poursuivre : « Une fois qu’on a dit ça, les Louis-Dreyfus n’ont pas vocation à rester là toute leur vie. Si demain, il y a un projet cohérent avec des investisseurs importants qui ont envie de donner une nouvelle dimension sportive à l’Olympique de Marseille, nous serons évidemment les plus heureux du monde. »
[pullquote] « Il y a toujours quelque chose qui vient polluer l’atmosphère. »[/pullquote] Le natif d’Orléans, ancien directeur de la communication de Réservoir Prod et conseiller en communication de TF1, se démène donc depuis toutes ces années pour valoriser le club. Dans l’entretien accordé à La Provence, le président de l’OM revient d’ailleurs sur la santé financière du club. « On est à l’équilibre, on est bénéficiaire de peu au 30 juin 2015, on le sera aussi au 30 juin 2016. Nous n’avons pas de dettes, nous sommes propriétaires de nos installations et tous nos indicateurs économiques sont au vert. Le cycle 2016-2020 s’annonce très positif pour l’OM. » Dont acte. Mais Vincent Labrune le reconnaît lui-même : « il y a toujours quelque chose qui vient polluer l’atmosphère. »