Le secteur de l’immobilier neuf en Provence, comme dans de nombreuses régions françaises, est actuellement influencé par plusieurs facteurs clés, notamment les fluctuations économiques, les politiques gouvernementales, les tendances démographiques, et les préoccupations environnementales. Cet article explore l’état actuel du marché immobilier neuf en Provence, en se concentrant sur les dynamiques de l’offre et de la demande, les prix, les défis et les opportunités. Dans cet article, nous allons explorer un peu les tendances à l’oeuvre dans le secteur de l’immobilier neuf en Provence. Bonne lecture !
État du marché : une région toujours porteuse
La Provence, avec son climat méditerranéen, sa richesse culturelle et son paysage varié, attire depuis longtemps les acheteurs immobiliers. Cependant, le secteur du neuf a connu des hauts et des bas au cours des dernières années, affecté par la crise sanitaire mondiale et les incertitudes économiques. Malgré ces défis, le marché montre des signes de reprise, bien que le rythme de cette reprise soit inégal selon les secteurs et les localités.
Des programmes neufs en région PACA sont donc encore lancés, il y a de plus en plus de demande dans les terres, alors que jusque-là, c’était le littoral qui comptait la plus forte demande. Désormais, on peut aussi bien faire le choix d’un programme neuf à Saint-Rémy-de-Provence ou à Saint-Cyr-sur-Mer.
En effet, depuis la pandémie de Covid-19, la demande s’est très largement orientée vers les espaces encore faiblement urbanisés. Ainsi, les Alpilles, le Luberon, le Pays d’Aix, attirent une nouvelle clientèle d’investisseurs, qui souhaitent à la fois le calme et la verdure, et en même temps, une certaine proximité avec les grandes villes de la métropole (Aix et Marseille d’un côté, Avignon de l’autre). Le littoral demeure un secteur très prisé, mais il se positionne davantage sur un créneau premium, avec des programmes immobiliers de grand standing.
Une demande toujours soutenue malgré la fin du Pinel
La demande pour l’immobilier neuf en Provence reste forte, surtout dans les zones urbaines comme Marseille, Aix-en-Provence, et Nice. Cette demande est portée par les primo-accédants, les investisseurs locatifs, et une clientèle internationale attirée par le style de vie provençal.
Mais, le dispositif Pinel a donné un coup de frein à certains programmes, très centrés sur l’investissement locatif. Or, depuis, le gouvernement n’a pas annoncé de nouveaux dispositifs de défiscalisation.
On peut donc se demander si certains secteurs, traditionnellement moins demandés, comme le pourtour de l’étang de Berre, vont continuer à voir émerger des programmes neufs. Dans ces communes, moins attractives, le dispositif Pinel était très apprécié des investisseurs dans l’immobilier locatif. Pour maintenir des prix abordables, les promoteurs doivent négocier avec les pouvoirs publics l’achat de terrains à bâtir, pour que le prix du foncier soit un peu moins élevé. Sinon, si les propriétaires investissent dans un bien onéreux, il y aura un effet à moyen terme sur les loyers, avec une hausse considérable.
Marseille demeure très attractive, Aix sur un autre créneau
L’immobilier neuf à Marseille demeure très attractif, notamment dans des secteurs qui affichent des prix du foncier abordables (15 ème arrondissement, 10 ème arrondissement…). La nouvelle majorité a néanmoins abaissé le seuil de création de logements sociaux, mais à ce stade, cela n’a pas affecté la promotion immobilière. Par ailleurs, la ville bénéficie de plus en plus de l’image de carte postale laissée par le nouveau quartier Euroméditerranée, avec le siège social de la CMA-CGM conçu par Zaha Hadid, et la tour “La Marseillaise” de Jean Nouvel. Le vaste programme Euroméditerranée continue sa mue, transformant la ville par le Nord.
Aix-en-Provence, quant à elle, cherche à s’étendre en poursuivant l’urbanisation résidentielle dans des quartiers périphériques comme celui de La Duranne, les Granettes, ou encore Saint-Mitre, avec la création de nouveaux logements, sur un créneau premium, destinés à un public de cadres.
La RE 2020 : un parti pris intéressant pour les promoteurs
Les promoteurs ont dans un premier temps mal accueilli la RE 2020, car cette nouvelle réglementation induit de fortes contraintes. Désormais, les bâtiments neufs à usage résidentiel doivent être passifs, c’est à dire qu’ils doivent produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment. Par conséquent, les promoteurs doivent investir dans une excellente isolation, et en même temps dans un système de production d’énergie. Ainsi, les panneaux solaires sont plébiscités (par rapport aux éoliennes). Même si ces nouvelles normes ont considérablement renchéri le prix de l’immobilier neuf, elles sont aussi synonymes de moindres factures d’énergie. A l’heure de l’interdiction des passoires thermiques, et de la hausse brutale des coûts de l’énergie, c’est un investissement que les Français sont de plus en plus nombreux à faire.