Dans le cadre d’un partenariat avec les agences d’urbanisme locales, la Région Provence Alpes Côte d’Azur a publié un rapport intitulé « La numérisation de l’économie en Provence-Alpes-Côte d’Azur, enjeux et atouts pour la mutation des entreprises en région. » Un document riche qui souligne, exemples locaux à l’appui, l’importance pour les entreprises de faire évoluer leurs stratégies pour s’adapter au numérique, et en particulier leurs stratégies de recrutement.
L’étude dresse ainsi un panorama très précis, à base de données Aacoss et Urssaf, de l’emploi numérique en Provence Alpes Côte d’Azur, en distinguant les Bouches-du-Rhône. Ce département est en effet nettement majoritaire sur le sujet : on y retrouve 45% des établissements du numérique et 52% des salariés du numérique de la région. En comparaison avec l’ensemble de l’économie des Bouches-du-Rhône, le numérique représente 4,9% des entreprises et 8% des salariés.
Ce secteur se pose ainsi en pourvoyeur conséquent de postes, et pas uniquement via des petites structures puisque les entreprises numériques du département comptent 12,8 collaborateurs en moyenne. En terme de domaine, c’est l’activité « logiciels et services web » qui joue le rôle de plus gros employeur.
Progression des effectifs sur 2010-2015
Ce que le rapport note aussi, c’est que « le secteur numérique fait partie des secteurs qui ont su résister à la crise de 2008 ». Un constat particulièrement vrai dans les Bouches-du-Rhône, seul département PACA avec les Alpes-Maritimes à avoir vu ses effectifs salariés dans le numérique progresser sur la période 2010-2015.
Le document souligne pourtant qu’une forte baisse a eu lieu entre 2012 et 2014, avec de nombreux emplois supprimés, parfois massivement a l’instar de la liquidation de LFoundry en 2013, qui a occasionné le licenciement de près de 600 personnes.
Un mouvement négatif qui aura été bien compensé sur la période 2010-2015. Là encore, les éditeurs de logiciels y ont fortement contribué, leur effectif total ayant progressé de 2 859 salariés.