Après la capitale, la taxe de séjour sur la location immobilière de courte durée entre particuliers arrive à Marseille.
Ce sont nos confrères de 20 minutes qui l’annoncent : après Paris la « taxe Airbnb » s’installe à partir de janvier 2016 dans la cité phocéenne. En effet, alors qu’elle est appliquée depuis le 1er octobre dans la capitale, le conseil municipal marseillais devrait, selon le site internet, voter avant la fin de l’année « le principe et le montant » d’une taxe de séjour pour les locations entre particuliers à Marseille.
Airbnb qui a vu, seulement cet été, sa demande augmenter de 10 à 30% dans la région – toujours selon 20 minutes – est devenu depuis 2013 une véritable alternative aux locations touristiques lambda, dans une ville qui ne compte qu’une centaine d’hôtels. Il faut dire que la facilité d’utilisation, et la diversité de l’offre explique le succès de la plateforme communautaire. En un clique, et pour des tarifs bien moindres qu’une chambre ou suite il est possible de louer pour un court séjour, un logement complet de quoi expliquer cet engouement. Un succès qui a tendance à inquiéter les responsables hôteliers et touristiques, « C’est de la concurrence déloyale qui nous pique un maximum de clients » explique Philippe Le Ven de l’UMIH Paca à nos confrères, ou Maxime Tissot, le directeur de l’office de tourisme de Marseille « Avec l’explosion de ce type de location, il faut mettre des mesures en place ». On comprend donc mieux, la nécessité pour ces acteurs de voir le site internet soumis a minima à cette taxe de séjour.
Si à Paris, c’est Airbnb qui reverse directement la taxe de 0,83 € par personne et par nuit, à la ville de Paris. A Marseille ni le prix ni les modalités de fonctionnement n’ont encore été décidées, cela devrait se faire prochainement en conseil municipal, nous indique le site internet de 20 minutes. De son côté la Ville de Marseille n’a pas encore confirmé cette information. « Nous n’avons pas encore de retour » explique le service de presse de la municipalité.
Un dossier à suivre donc, particulièrement pour les 4 000 propriétaires de biens marseillais déjà disponibles sur Airbnb.