850 personnes selon les organisateurs ont rempli la salle Tino Rossi (photo Jean Yves Delattre), jeudi 17 novembre 2016 au soir. Ils sont venus de tous bords politiques, et de tout le département pour assister au premier meeting d’Emmanuel Macron, comme candidat à l’élection présidentielle. Introduit par le sénateur-maire des Pennes-Mirabeau, très « heureux et fier » d’accueillir M. Macron dans sa commune, l’ancien soutien de Jean-Noël Guérini a déclenché un tonnerre d’applaudissements en concluant « Nous allons l’emporter en mai 2017 et on dira que c’est aux Pennes-Mirabeau que tout a commencé ».
Salle remplie et t-shirts blancs
Après un bain de foule de quelques minutes, l’ancien ministre, encore peu habitué à l’exercice, est monté sur l’estrade pour un discours de 45 minutes sans notes ni prompteur. D’abord calme, M. Macron a progressivement haussé le ton. L’ambiance dans la salle est progressivement passée de la conférence technique au discours passionnel sur la République.
Parmi les personnes venues assister au discours d’Emmanuel Macron, beaucoup d’adhérents d’En Marche, qui étaient prioritaires pour entrer dans la salle. Mais aussi de nombreux indécis, notamment ce sexagénaire « curieux de ce jeune homme qui bouleverse les partis » et qui a « de l’audace ». Dans l’assistance, le premier rang est composé de personnalités locales qui soutiennent Emmanuel Macron. Parmi elles, bon nombre sont issues du PS à l’image de Christophe Castaner, député des Alpes-de-Haute-Provence qui a mené la liste du parti socialiste aux élections régionales en Paca. On remarque aussi Sofiane Zemmouchi, qui avait soutenu Patrick Mennucci lors de la primaire socialiste marseillaise, jusqu’aux municipales avant d’être candidat sans étiquette aux élections départementales.
Sur les 800 personnes présentes dans la salle, on compte une centaine de bénévoles, facilement reconnaissables par leurs t-shirts blancs. Ce sont eux qui ont permis au meeting de se tenir, en participant activement à l’organisation.
Qui sont les anonymes avec “Manu Macron” ?
Un trait dominant des adhérents d’En Marche, c’est qu’ils n’ont pas l’habitude de la politique. Pour beaucoup, c’est leur première fois : « premier engagement partisan », « première campagne »… C’est notamment le cas de Virginie, la quarantaine, coordinatrice d’En Marche Pays d’Aubagne. Elle insiste sur le vocabulaire : « je suis coordinatrice ou animatrice, mais pas responsable : il n’y a pas de lien hiérarchique, c’est important ». Pour cette femme qui ne se reconnaissait ni dans la droite, ni dans la gauche, Emmanuel Macron lui permettra « enfin de voter pour un candidat et pas contre ».
L’ancien ministre de l’Economie représente aussi un premier engagement politique pour bon nombre de jeunes qui voient en lui « un candidat qui nous représente ». Tous les moins de trente ans interrogés sont d’accord sur ce point : « Macron nous comprend », en opposition au reste de la classe politique, qu’ils jugent trop âgée pour appréhender les problématiques qui touchent la jeunesse.
Les personnes âgées apprécient aussi Emmanuel Macron. Jeanne, professeur de mathématiques à la retraite, se qualifie comme une « déçue du Hollandisme ». Elle a rejoint En Marche suite à l’entretien de M. Macron dans l’Obs, où il dévoile notamment ses propositions sur l’éducation. Trait commun de tous ces partisans «Emmanuel Macron est un homme particulièrement brillant». Et même les incertains venus l’écouter acquiescent. A la fin du meeting, une quinquagénaire confiait : «Je n’ai pas l’habitude d’admirer les politiques, mais là, je suis impressionnée ».
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