La cour d’appel de Versailles, près de Paris, a confirmé mardi 28 juillet la suspension d’un congrès organisé par correspondance par le FN pour supprimer les fonctions de président d’honneur, qui lui avaient été attribuées en 2011. C’est une nouvelle victoire judiciaire pour le patriarche du FN que la direction actuelle du parti tente de mettre de côté depuis ses déclarations printanières sur les chambres à gaz et autres déclarations sur Pétain.
« Je suis le président d’honneur et je reste le président d’honneur du Front national » s’est félicité Jean-Marie Le Pen qui n’en dit toujours pas plus sur ses intentions de candidature aux prochaines régionales. Ses partisans eux sont prêts à lancer une liste dissidente. Laurent Comas, conseiller régional Paca et conseiller municipal (exclu par Stéphane Ravier du groupe d’extrême droite) se réjouit de la décision de justice. « C’est une victoire. Ce ne sont pas nous les dissidents, nous sommes le Front national » déclare-t-il sur France Bleu Provence. Et de poursuivre : « Cette mise à l’écart est infondée et injuste. Jean-Marie Le Pen a construit pierre par pierre ce parti et on souhaite le mettre dehors du jour au lendemain. C’est indécent et indigne. »
Gilbert Collard, député FN du Gard et proche de Marine Le Pen, en appelle désormais à la tenue d’un congrès : « Cette comédie a assez duré. » Ambiance.