En préambule de ses vœux, qui auront lieu lundi 29 janvier, le jeune secrétaire départemental de la fédération des Bouches-du-Rhône du Parti communiste, a organisé un déjeuner avec la presse. A cette occasion, différents thèmes ont été abordés dont, forcément, les événements politiques de ces derniers jours, autour de la succession de Jean-Claude Gaudin à la mairie de Marseille.
Entre la situation des hôpitaux de Marseille, la protection sociale, les Etats généraux du progrès social ou encore l’Europe, il est un thème impossible à éluder. Le sujet qui agite le microcosme politique marseillais ces dernières jours : la succession de Jean-Claude Gaudin. Et en la matière, Jérémy Bacchi va encore plus loin que le président de la Région Sud. « Je ne suis pas d’accord avec Renaud Muselier lorsqu’il dit que Jean-Claude est un mauvais maire et qu’il a fait deux mandats de trop. Je pense qu’il en a fait trois de trop. » C’est dit !
« Calife à la place du calife »
Pour le secrétaire général, le maire a « été incapable de réduire la fracture sociale, qui, au contraire, s’accentue. Je considère que ce qu’a fait Jean-Claude Gaudin a été de nature à favoriser une partie des Marseillais contre une immense partie des autres Marseillais. On ne peut pas se retrouver dans cette politique ». S’il est vrai que les guerres de successions sont souvent fratricides et laissent le champ libre aux affrontements quelque peu exacerbés, « on échappe pas à ça aujourd’hui, analyse Jérémy Bacchi. Depuis que Jean-Claude Gaudin a annoncé qu’il ne se représenterait pas en 2020, la succession est ouverte. N’ayant pas « préparé » son successeur, ou créé les conditions de la succession, les appétits s’aiguisent à droite pour être calife à la place du calife ».
Pour le secrétaire départemental, Marseille « est en train d’être prise en otage par des personnalités qui cherchent plus un intérêt personnel de pouvoir que celui des Marseillaises et des Marseillais. C’est extrêmement dramatique, pour une ville comme la nôtre, avec un potentiel énorme de développement ». Même l’éventualité d’une candidature de Christophe Castaner lui fait dire que c’est « une manière de préparer les autres échéances nationales, par exemple, pour Emmanuel Macron, grâce à une récupération de la deuxième ville de France. Mais cette succession doit représenter davantage qu’un choix de casting, entre Renaud Muselier, Christophe Castaner, Martine Vassal… La population mérite mieux que des ambitions personnelles, que servir les ambitions de quelques-uns pour l’échéance électorale de 2022 ».
A suivre.
> Les batailles politiques du PCF des Bouches-du-Rhône en 2018 et les perspectives pour 2020. (2/2).