L’inscription de la déchéance de nationalité des binationaux fait débat à gauche comme à droite. Michel Vauzelle, député socialiste a exprimé des doutes quant à la rédaction du projet du gouvernement. « L’expression crime constituant une atteinte grave à la vie de la Nation ouvre un champ d’interprétation trop large pour des gouvernements dont la politique serait contraire à l’esprit de la République et donc dangereuse pour les droits de l’Homme » explique l’élu dans un communiqué.
Un article qui pourrait être utilisé à mauvais escient
Plus que la légitimité de l’article, c’est son utilisation qui pose problème à l’élu. « Si, demain, un parti politique non-républicain prend le pouvoir, il pourra alors utiliser cette formalité et la déchéance de nationalité avec la caution de la majorité de gauche qui l’aura votée cette année », s’interroge l’homme politique. Plutôt que de diviser les Français, l’élu préfère dire que la France « a besoin d’un discours d’unité nationale ». La question de la déchéance de nationalité sera présentée le 3 février à l’Assemblée nationale à travers le début des débats sur la révision constitutionnelle.
Lien utile : nos articles sur la déchéance de nationalité.