Primaire de droite : rentrée sous tension chez Les Républicains

La primaire de la droite approche à grands pas… Vendredi 09 septembre symbolisait la date limite de dépôt des candidatures. Alain Juppé, Bruno Le Maire, François Fillon, Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé, Nathalie Kosciuzko-Morizet, Hervé Mariton, Frédéric Lefebvre et Jean-Frédéric Poisson ont déposé un dossier pour se présenter. Vendredi 02 septembre, la caravane d’été des Jeunes Républicains clôturait sa tournée par une arrivée remarquée à Marseille, en présence des élus locaux et des militants, venus en nombre.  

Chacun son camp

Le contexte national de la primaire est source de polémique chez les Républicains. Les attaques et invectives que lancent tour à tour Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, François Fillon et Bruno Le Maire n’ont pas fini d’hérisser le poil de leurs partisans respectifs. Les élus et militants les Républicains ont dû choisir individuellement leur camp, une première dans le camp de la droite, le député et premier adjoint de Marseille Dominique Tian rappelant que son « parti n’a pas l’habitude des primaires ». 

Ainsi, parmi les barons de la droite buccho-rhodanienne, l’immense majorité a fait confiance à l’ancien chef de l’Etat. Ainsi, Martine Vassal, présidente du département, Bruno Gilles, sénateur-maire des 4ème et 5ème arrondissements, Yves Moraine, maire des 6ème et 8ème arrondissements de Marseille, mais aussi Maryse Joissains, maire d’Aix, se sont rangés derrière Nicolas Sarkozy. En face, Dominique Tian, député de la deuxième 2ème circonscription des Bouches-du-Rhône et Sabine Bernasconi, maire du premier secteur de Marseille, ont fait le choix de soutenir Bruno Le Maire. Quant à Valérie Boyer, députée-maire des 11 ème et 12 ème arrondissements, Guy Teissier, député de la 06 ème circonscription et Lionel Royer-Perreaut, maire du 5ème secteur, ils ont fait allégeance à François Fillon. Christian Kert, député de la 11 ème circonscription (Aix-Sud) et Michel Amiel, le sénateur-maire sans étiquette (mais proche de Guérini) des Pennes-Mirabeau ont parrainé Nathalie Kosciuzko-Morizet. Enfin, Bernard Deflesselles, député de la 13ème circonscription a fait le choix de s’afficher avec Jean-François Copé. 

Les militants, invités à donner leur avis eux aussi, prennent parti pour un candidat. Ce qui crée un climat tendu concède un adhérent de longue date très investi dans la fédération «Il y a eu des insultes et des reproches sur des prises de position. Certains n’ont pas aimé que des militants relaient des propos qui allaient à l’encontre de Sarkozy». Ce n’est donc pas étonnant qu’en ouverture des discours, Ludovic Perney, responsable départemental des Jeunes Républicains et conseiller régional déclare vouloir éviter  de polémiquer autour de la primaire. 

«Au contraire, il faut en parler» : l’appel au calme des élus

Un à un, les élus présents autour de la caravane des Jeunes Républicains ont pris la parole pour appeler à l’apaisement autour de la primaire. Martine Vassal « se souvient de Copé-Fillon [affrontement en 2012 pour la présidence de l’UMP, NDLR] » et « ne veut plus que cette situation se reproduise » ajoutant que «tout le monde doit se respecter». 

Yves Moraine va plus loin : « Dites tout le bien du monde de votre candidat mais ne dites pas du mal des autres candidats car ça nous sera reproché après la primaire. » Bruno Gilles, aussi président de la fédération LR des Bouches-du-Rhône ajoute « On avait une culture du chef, aujourd’hui, on a la chance de participer à cette primaire. » Le sénateur du 4-5 conclut sur ces mots «Bonne campagne et fin novembre, on se retrouve tous. » Après les discours, vient le moment des photos de groupe, ce qui prouve que malgré la primaire, Les Républicains forment bien un seul parti. Et Ludovic Perney d’ajouter « Il y a même des UDI, ça fait plaisir. » Comme quoi, malgré quelques petites divisions, la droite républicaine forme une famille unie. 

Les soutiens des principaux candidats à la primaire de la droite et du centre :