La grande alliance pour l’innovation. Le 18 décembre dernier, à la Cité de l’Innovation et des Savoirs d’Aix-Marseille, les 14 membres fondateurs lançaient officiellement le nouveau Pôle Universitaire d’Innovation (PUI) Provence. Labellisé par Lem de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche en 2023, ce projet ambitieux mobilise un financement de six millions d’euros de l’Agence Nationale de la Recherche et de BPI France, pour un coût total de 16,5 millions d’euros sur quatre ans. Ce dispositif vise à accélérer le transfert des découvertes scientifiques vers le monde économique tout en renforçant les dynamiques locales d’innovation.
Résultat d’un travail mené par Aix-Marseille Université, le CNRS, l’INSERM, l’IRD, l’Ecole Centrale Méditerranée, l’AP-HM, Avignon Université, l’INRAE, mais également Protisvalor, la SATT Sud-Est, Inserm Transfert, Centrale Innovation et l’incubateur IMPULSE, le PUI Provence a pour finalité de faire des territoires d’Aix, Marseille et Avignon, « des terres où tout est mis en œuvre pour permettre aux entreprises du territoire d’innover plus rapidement.»
Le Pôle s’articulera autour de trois missions principales : renforcer le potentiel de valorisation de la recherche, coordonner les acteurs de l’écosystème et déployer un plan d’action pour maximiser le potentiel d’innovation du territoire. Éric Berton, président d’AMU, a souligné l’importance de cette initiative collaborative, portée par 14 membres fondateurs et 22 partenaires. « Le PUI Provence, c’est une union », a-t-il déclaré, rappelant que l’objectif est d’offrir un espace de service à ceux qui innovent sur le territoire pour « être dans une relation de confiance avec un partage d’informations fluide et transparent.»
Antoine Petit, président-directeur général du CNRS, insiste sur la capacité des PUI à créer des synergies sans multiplier les structures. « Les PUI sont importants car on travaille ensemble, sans recréer de nouvelles organisations. Nous avons tous un objectif commun : transmettre la recherche vers le monde économique. » Avec des premières retombées attendues d’ici trois ans notamment par l’augmentation de la création de start-up.
Valérie Verdier, présidente-directrice générale de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), a également mis en avant l’importance des liens entre recherche et territoires. « La recherche a toujours besoin du tissu économique local et territorial, et inversement, pour co-construire les meilleures solutions aux défis locaux. »
La directrice deeptech de BPI France, Pascale Ribon, a quant à elle souligné l’évolution positive des financements dédiés à l’innovation. « Nous avons multiplié par quatre les levées de fonds pour les entreprises deeptech. » Elle a toutefois appelé à une simplification des collaborations entre acteurs publics et privés afin d’attirer les meilleurs entrepreneurs aux côtés des chercheurs.
Le dispositif Pépite Provence, qui accompagne les étudiants dans leurs projets entrepreneuriaux, se réjouit également des perspectives offertes par le PUI Provence. Romain Laffont, représentant de ce programme, a rappelé que Pépite est passé de 40 à 300 étudiants cette année et ambitionne de transformer son modèle.« On a démontré que c’était possible avec les étudiants et on va passer à l’étape supérieure avec les doctorants. Le PUI va permettre de renforcer cet axe important. »
Nucléaire et hydrogène : le programme du 2e forum Nos énergies en question(s) dévoilé