D’ailleurs, il n’en démord pas : « Je veux la paix et l’unité, mais l’unité ne marche pas quand l’un écrase l’autre. Elle [Martine Vassal] ne peut pas tout avoir, le Département, la Métropole et la Ville, avec 20% des voix, c’est impossible dans une ville qui a tant de difficultés ». Puis il ajoute, autant en direction de Jean-Claude Gaudin que de Martine Vassal : « dans la vie politique, il faut savoir s’ouvrir, respecter ses engagements, il ne faut pas tout vouloir ».
@RenaudMuselier sur les #municipales : “Gaudin avait promis à Bruno Gilles la Ville de Marseille. Et là on dit à Bruno maintenant tu sors, et c’est Martine [Vassal] qui arrive” #BonjourChezVous pic.twitter.com/03u9SbPdVh
— Public Sénat (@publicsenat) November 28, 2019
« On a désigné Martine Vassal comme l’héritière »
Tout au long des neuf minutes que dure l’entretien, le terme « d’héritière » revient en boucle dans la bouche de Renaud Muselier : « C’est un pari fou que tente notre famille politique, parce qu’on se trouve dans une situation où clairement, on a désigné Martine Vassal comme l’héritière d’un système ». Il surenchérit : « Est-ce que c’est la bonne solution pour les Marseillais de la désigner comme héritière d’un système défaillant ? Je ne crois pas ».
Il en veut pour preuve le « mois de novembre épouvantable » de Marseille, « entre l’anniversaire de la rue d’Aubagne, la CRC, la sortie de films et de livres, l’état des lieux de la ville. L’héritier se met dans une situation très difficile » prévient-il, s’interrogeant : « comment peut-elle développer un programme, quand elle est l’héritière, en partant avec les mêmes, en prenant les mêmes sortants sur les listes municipales, les mêmes têtes de listes ? ».
Ainsi pour le président de la Région Sud, aucun doute : Martine Vassal est « positionnée, aidée, imposée par Jean-Claude Gaudin », tandis que désormais, pour lui, « Bruno Gilles est désigné comme la rupture ». Malgré tout, Renaud Muselier semble ne pas perdre espoir qu’un accord puisse être trouvé avant le premier tour. Il invite notamment sa famille politique à prendre exemple sur des métropoles comme « Toulon, Nice, et même Avignon ».