« Quand tout sera privé, on sera privé de tout » : suspendue aux portes du palais des événements, cette banderole donne le ton de la centaine de conférences, ateliers et débats programmés depuis jeudi jusqu’à dimanche 26 août rond-point du Prado. De zéro déchet à la gouvernance des algorithmes, de la cause animale à la fraude fiscale, ces colloques radicaux foisonnent des sujets les plus divers, auto-choisis par les militants de cette mouvance. La France Insoumise n’a pas hésité à convier à ces rencontres quelques élus de droite – sur Alstom ou le service national – et des experts étrangers , par exemple les déontologues de presse belge ou Suisse … Qui ont probablement de judicieux conseils à fournir aux responsables du Média, qui s’entredéchirent tout au long de l’été. Écologistes et socialistes aussi ont été invités, même les marcheurs macroniens – qui , eux, ont préféré ne pas venir.
Mélenchon parle ce soir
Les enjeux du scrutin européen de 2019 seront certainement évoqués par le député marseillais lors de son discours de ce samedi (17h40 parc Chanot, relayé par BFM à la télé). Il devrait en appeler une nouvelle fois au sursaut populaire, un an après le succès d’Emmanuel Macron ; afin que l’électorat dise s’il se reconnaît aujourd’hui dans les politiques menées par l’auteur de Révolution. Une sorte de “stop ou encore ?”
Inévitable aussi de dissiper le flou sur le nombre de listes, leur composition et les problématiques alliances, nationales et internationales, qui les sous tendent. Le tribun devrait aussi préciser comment la prochaine bataille autour du dossier des retraites pourrait mieux aboutir (vu de l’opposition) que l’affrontement sur la SNCF ou le code du travail. Sujets sur lesquels le pouvoir “a pris le point”. Autre thème soulevé lors de ces échanges : après la tragédie du viaduc de Gênes, la France peut-elle céder à la firme Atlantia-Benetton les aéroports de Paris (Orly et Roissy) ? Ce groupe possède déjà ceux de Rome et Nice, Cannes et Saint-Tropez, dégageant l’an passé plus d’un milliard d’euros de bénéfice, dont se gavent essentiellement les actionnaires, au détriment de l’entretien.
Les amFIs insoumis s’achèvent dimanche matin autour du maire espagnol de Saragosse, ville rebelle. Des représentants danois, portugais et luxembourgeois s’exprimeront sur le mot d’ordre “Et maintenant, le Peuple !”