Le Tribunal de Commerce de Nice se réunissait lundi 13 octobre à 14h pour auditionner les repreneurs. La décision finale pour choisir le repreneur du quotidien de la Côte d’Azur est attendue pour le 23 octobre. Après un retournement de dernière minute, Bernard Tapie s’est rallié à l’offre des salariés du groupe qui propose une reprise en SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif). Après la campagne de financement participatif apportant 500 000 € des lecteurs, les employés de l’entreprise apporteraient 2 millions d’euros avec l’engagement de renoncer au treizième mois et de ne pas quitter l’entreprise avec la clause de cession. L’homme d’affaires qui détient La Provence s’engagerait à participer à hauteur de 8 millions d’euros. En contre-partie, il obtiendrait les 50% restant de Corse-Matin et une partie du patrimoine immobilier des agences de Nice-Matin. La crédibilité de l’offre s’appuie également sur des participations publiques, notamment des avances remboursables de 2 Millions d’euros de la région PACA et 2 millions de Nice-Métropole sous réserve. La reprise en Scic est la mieux-disante socialement avec un plan de 159 départs.
Autre projet de reprise, celui du consortium Nice-Matin Avenir porté par Bernard Marchand, patron du groupe de presse belge Rossel (Le Soir, La Voix du Nord, L’Union), associé au groupe monégasque de BTP Marzocco et à l’homme d’affaires franco-libanais Iskandar Safa. Elle prévoit plus de 376 suppressions de poste mais le groupe Rossel annonce vouloir investir 30 millions d’euros immédiatement pour un total de 50 millions en 5 ans.
L’offre de Georges Ghosn, ex-propriétaire de La Tribune et France-Soir prévoit quant à elle, 10 millions de financement direct et un plan d’investissement de 13 millions pour 289 départs.
Quant à l’offre de Xavier Ellie, elle devait être retirée vendredi 10 octobre selon des sources proches du dossier. Le président de la Société normande d’information et de communication (éditrice de Paris Normandie, du Havre Libre et du Havre Presse) prévoyait environ 330 départs et un financement reposant sur la cession d’actifs.
L’offre de reprise en Scic par les salariés et celle du concortium Nice-Matin Avenir semble tenir la corde à l’approche de la décision finale.