L’ex-directeur adjoint de la communication de Marseille Provence 2013 (MP2013 Capitale européenne de la culture) a rejoint les rangs de l’équipe de Marsactu. Dans le projet de re-lancement du média numérique de l’aire métropolitaine marseillaise il arrive avec son parcours de communicant et stratégiste digital et son expérience de l’entrepreunariat, du numérique et des startups.
Le 3 juin, l’équipe lançait publiquement sa campagne de financement participatif sur la plateforme Ulule. D’un montant minimum de 25 000€, elle financera la construction du site internet. Entre les contraintes de construction d’un accès payant, d’une plateforme de blog pour les lecteurs, et la possibilité d’intégrer des nouvelles formes (webdoc, parallax scrolling), l’équipe va devoir faire appel à un prestataire extérieur. En 48h, plus de 15 000€ ont été récoltés soit 60% du seuil minimum.
Entreprise et gouvernance
Lors de la conférence de presse du 3 juin, le voile s’est levé toujours un peu plus sur les contours de l’entreprise. Au niveau de la structure juridique, l’équipe a opté pour une SAS, permettant de déconnecter la participation au capital du droit de vote en conseil d’administration. Car c’est une promesse de départ, le journal appartiendra à sa rédaction. Pourtant, la volonté de l’équipe est d’attirer des investisseurs pour financer l’aventure. Alors comment ? En premier lieu avec le rabot fiscal promis par le nouveau statut d’entreprise solidaire de presse en ce moment dans les couloirs des ministères. Néanmoins, les futurs investisseurs ne seront pas là pour les dividendes en raison du statut spécial d’entreprise solidaire de presse qui prévoit une obligation de ré-investissement de 70% des bénéfices dans l’entreprise. “Nous croyons que des investisseurs, des entreprises peuvent être intéressés par investir dans un projet comme le nôtre pour soutenir notre rôle sur le territoire”, détaille Roch Giraud. “Un rôle de vigie démocratique, pour que le débat public ne reste pas dans des petits cercles fermés”, ajoute Benoît Gilles, le rédacteur en chef.
Projet éditorial
Au programme de la future ligne éditoriale ? Utiliser le trépied historique de Marsactu : enquête, reportage, analyse. Toujours en refusant le traitement des faits divers et de l’OM pour faire monter les audiences. “Des formats comme les directs que nous faisons durant les conseils municipaux ou les élections sont aussi intéressants”, ajoute Julien Vinzent journaliste historique de la rédaction. La rédaction jusque là relativement marseillo-centrée se permettra aussi plus d’incursions sur l’aire métropolitaine.
Equilibre financier
L’équipe se donne pour objectif à terme le nombre de 5000 abonnés. Mais la question du business plan est encore en réflexion. Et le temps qu’ils se donnent pour arriver à l’équilibre financier également “18 mois en étant optimiste, peut-être trois ou cinq ans s’il le faut”, estime Roch Giraud. Les associés se réunissent tous les jours pour affiner le projet. Ils ont prévu une nouvelle prise de parole après l’été avec une campagne axée notoriété qui permettra d’aller chercher des lecteurs et des futurs abonnés en dehors de leur communauté déjà existante.
L’équipe qui porte le projet souhaite intégrer lecteur à la construction du Marsactu de demain. Un blog permet de suivre le projet pas à pas. projet.marsactu.fr
L’histoire de la reprise :
Marsactu en cessation de paiements
Marsactu mobilise ses lecteurs pour son avenir
La marque Marsactu entre deux projets
Les salariés récupèrent Marsactu
Un financement participatif en attendant Marsactu 2.0