En décembre prochain, il faudra courir à Aix pour découvrir de nouvelles postures et pratiques corporelles, telles la “rumbasket” ou le “foot boléro “. Le patron de Klap, (la maison marseillaise de la danse), Michel Kelemenis, invente, en cette année olympique, des gestes de chorégraphie sportive, transformant le grand studio du pavillon noir en parquet de “Hand bal musette “.
Ce n’est que l’un des quinze ou vingt spectacles programmés cette année par les équipes d’Angelin Preljocaj, qui célèbre en 2016 les trente ans d’existence de sa troupe. Elle se remue à Aix depuis 20 ans, et anime le pavillon depuis son érection, il y a 10 ans tout juste. 24 danseurs et une cinquantaine de personnes qui sortent volontiers de leur base. En septembre, au grand théâtre voisin, sera créée La fresque. Une aventure enchantée que les Phocéens retrouveront en juin 2017 à La Criée. De plus lointaines tournées sont prévues.
Grands voyages
Blanche neige ira pour la première fois en Australie et au Chili. Romeo accompagnera Juliette en Thaïlande et en Chine. Annonciation s’envolera en novembre vers la Colombie, et Duos pour Saint-Petersbourg. Espagne, Italie, Maroc, Suisse et Hongrie, comme Roumanie et Serbie recevront aussi ces souples artistes au pied léger.
Le cube transparent strié de poutres noires invite aussi des gens d’ailleurs. En octobre, la tunisienne Syhem Belkhodja évoquera “les frontières de l’invisible”. Sa consœur israélienne Noa Shadur présentera Entropie, en novembre. En février seront reprises, avec Évent, quelques virtuosités signées de l’américain Cunningham. Le couple argentin Antelo-Bazin jouera “je te haime”.
Bail reconduit
En ce printemps restent en résidence aixoise deux danseurs sénégalais (Badio et Camara), tandis que le GUID -Groupe Urbain d’Intervention Dansée – se prépare à retourner dans les écoles, lycées et collèges, voire dans les hôpitaux ou prisons… ou simplement dans la rue, à la rencontre de chacun , et de tout le monde. Près de 180 structures sont ainsi sollicitées pour réussir ces coopérations hors les murs. 15 à 20 mille personnes ont de la sorte pu approcher l’art chorégraphique ces dernières années.
Heureux de voir reconduit jusqu’en 2019 son bail provençal, Preljocaj, d’origine albanaise, qui fêtera l’an prochain son soixantième anniversaire, gère un budget de 6,3 millions d’euros. À part quasi égale de recettes propres et de subventions publiques.
Il invite dès maintenant le public régional à réserver bon accueil à la projection de son film ; “Polina, danser sa vie”, avec Juliette Binoche, sortira le 16 novembre 2016.
www.peljocaj.org pour d’autres précisions
Tarifs de 8 à 43 €, selon lieu, heure et catégorie du spectacle
(Crédit Photo : Pavillon Noir / XDR)