Le conseil municipal marathon d’Aix-en-Provence du 23 juillet (10h-18h30) s’est penché sur la gestion des parkings aixois. Ceux-ci sont actuellement gérés par une délégation de service public exercée par la Semepa, société d’économie mixte.
La délibération de principe proposée en conseil demande l’accord des élus pour une vente des parkings aixois à la Semepa (excepté le parking Rotonde dont l’exploitation a fait l’objet d’une délégation pour 45 ans). Sept parkings sont donc concernés: Bellegarde, Cardeurs, Carnot, Méjanes, Mignet, Pasteur et Signoret. La proposition de rachat permettra selon Gérard Bramoullé (adjoint aux finances) un apport financier immédiat qui pourra compenser la diminution des dotations de l’État. Le prix de vente sera établi en fonction de l’évaluation du service des domaines et de la part non amortie des investissements. Pour sécuriser le projet, la délibération prévoit une clause de réversibilité. « En d’autres termes, il serait toujours possible rétroactivement de revenir sur les résiliations » précise le rapport.
Une mesure de protection, des clauses juridiques
Dans la continuité du retour dans le giron de la commune du Grand Théâtre ou encore du théâtre du Bois de l’aune, Maryse Joissains justifie son choix par les conséquences négatives que la métropole pourrait avoir. Les compétences de mobilité et de stationnement reviendront au 1er janvier à la métropole. Or la maire craint une harmonisation des prix sur ceux des parkings marseillais. Ceux-ci sont gérés par des grands groupes qui pratiquent des tarifs élevés. Cette mesure serait donc une mesure de protection et non une lutte contre la métropole pour cette dernière.
L’opposition s’interroge sur cette mesure. « Il y a un problème d’approche, plutôt que de soustraire les parkings à la métropole vous auriez du discuter avec la mission interministérielle car les infrastructures de proximité sont à gérer au niveau des conseils de territoire. De plus, la rentrée d’argent va se faire sur le court terme, vous marchez sur les efforts passés » s’indigne Hervé Guerrera (élu écologiste de l’opposition). Gérard Bramoullé ne souhaite pas répondre à la question sur la métropole mais rappelle que « la Semepa est une société d’économie mixte gérée par un conseil d’administration dans lequel les élus de la ville sont majoritaires » (il en est lui-même le président) et que donc la société ne pourra pas décider seule une augmentation brutale des prix par exemple.
Jacques Agopian (élu PS de l’opposition) s’interroge sur une question majeure. « Mais est-ce que des grands groupes ne sont pas déjà sur les rangs pour racheter la Semepa ?” La réponse de Maryse Joissains est sans appel, « la question de l’appel d’offres est la première que je me suis posée. Mais on est paré. » Dont acte.