Après l’exposition de photographies de Marilyn Monroe, qui s’est terminée le 1er mai, le centre d’art Hôtel de Caumont retourne à la peinture, au cœur de l’impressionnisme. Du 10 juin au 15 octobre 2017, il accueillera l’exposition monographe itinérante sur le peintre Alfred Sisley, co-organisée par Culturespaces et le Bruce Museum de Greenwich du Connecticut. Plus de soixante d’œuvres seront réunies pour l’occasion, dont certaines rarement présentées au public, à travers d’un parcours inspiré par les lieux les plus pertinents pour l’artiste. Gomet vous en parle en avant-première.
C’est la première exposition monographique consacrée à Sisley en France depuis 2002. Réalisée grâce aux prêts des institutions internationalement reconnues comme le Metropolitan Museum of Art de New-York, la National Gallery de Washington, le Cincinnati Art Museum, la Tate Gallery et la National Gallery de Londres et les Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles, nous pouvons ainsi prédire quel sera son succès cet été. Dans cette exposition d’une soixantaine de tableaux, la moitié n’est pas connue, selon Mary Anne Stevens, commissaire d’exposition et historienne de l’art indépendante, spécialiste de l’artiste. « Depuis l’exposition en 2002, on a vu sortir sur le marché plusieurs œuvres de Sisley qui n’étaient pas connues du tout par le grand public et même par les spécialistes. Ce que j’essaie de faire ici et ce qui nous donne une vision bien différente sur le peintre, c’est d’insérer dans l’exposition beaucoup de ces tableaux inconnus », a-t-elle précisé lors de la présentation de l’exposition en avant-première à l’Hôtel de Caumont.
Fidèle au fondement du mouvement
Les visiteurs pourront découvrir cet artiste du XIXe siècle en passant par les lieux où il a vécu et qui dominent ses tableaux – Louveciennes, Marly-le-Roi, Sèvres, Veneux-Nadon, Moret-sur-Loing, ou encore Londres, Hampton Court, le Pays de Galles, Villeneuve-la-Garenne et Argenteuil, où il est resté brièvement.
C’est aussi la relation, les similarités ou les différences avec d’autres impressionnistes de l’époque, qui permettent de mieux connaitre ce personnage quelque peu mystérieux. Contrairement à beaucoup de ses contemporains, il a commencé et fini chacun de ses tableaux dans la nature, jusqu’à la fin de sa vie. À la différence de Pissarro, Renoir ou Monet, chez Sisley il n’y pas de personnages, sauf quelques silhouettes. Inspiré par les peintres de l’École de Barbizon et Jean-Baptiste-Camille Corot ou John Constable, son seul sujet était le paysage. « Puisque nous ignorons presque tout de sa vie, son art doit parler par lui-même et il le fait avec une beauté envoûtante. On a beaucoup évoqué la double nature de ses origines – un Français aux racines anglaises. Dans toute l’histoire de l’art, il n’est pas d’équivalent qui dérive ainsi en parts égales de Corot et de Constable », ont expliqué Bruno Monnier, président de Culturespaces, et Peter C. Sutton, directeur du Bruce Museum dans un communiqué de presse.
INFORMATIONS PRATIQUES
> du 10 juin au 15 octobre 2017
> Tarifs : 14 € (tarif normal) et 10 € (tarif réduit)
> Gratuit pour les enfants de moins de 7 ans
> Plus d’informations sur le site