Jean-Marie la peine
Il fallait être bien naïf ou trop pressé pour imaginer que Jean-Marie Le Pen abandonnerait la partie devant un Philippot ou un Collard. Comme on devait s’attendre à ce que ses troupes provençales mènent comme c’est le cas désormais de furieuses contre-attaques. La jeune Marion n’a peut-être pas en mémoire que son grand-père a choisi il y a trente ans le sud-est car c’est là qu’il pouvait s’appuyer sur les associations pieds noirs les plus farouchement anti-gaullistes, « l’Usdifra », les anciens sabianistes (Marseille) ou cagoulards (Nice), sans parler de quelques nostalgiques de Charles Maurras ou Léon Daudet. Les gars de la Marine vont devoir souquer ferme.
Les mal logés
La mission interministérielle qui vérifie la bonne attribution des logements sociaux pointe du doigt quelques dérives marseillaises. Où l’on apprend que certains bénéficiaires ne devraient pas obtenir cette aide sociale alors que plus de 30 000 demandeurs tirent la langue. Le phénomène n’est pas nouveau et pas que dans le logement. On se souvient qu’un gros bonnet du grand banditisme était employé à la fin des années 50… à la préfecture des Bouches-du-Rhône. Un commissaire rendu célèbre par ses exploits scénarisés à la télévision avait de son vivant une vue imprenable depuis son appartement « social » des Catalans à Marseille. En grattant un peu on devrait même trouver des journalistes dans la liste des pré bandes… mais chut.
Halte à l’immigration
On le sait dans vingt ans 70% de la population mondiale vivra en ville. Ce que l’on sait moins c’est que les animaux non domestiques suivent cette évolution. Là où il y a des déchets il y a de la nourriture facile pour un nombre très respectable d’espèces. Le sanglier, ou le cochonglier né du croisement du cochon et d’une laie, sont du coup avec les renards, et même les loups qui descendent de plus en plus des hauteurs où on les croyait cantonnés, de plus en plus près de nos… poubelles. Et le tri sélectif n’y peut rien.
Granet the star
Ce n’est pas faire injure aux musées de Marseille mais le musée Granet d’Aix s’impose en région comme un must depuis la célèbre exposition Cézanne. La programmation et l’intuition de ses conservateurs successifs est sans doute la raison de ce bon carnet de notes. L’exposition des « Icônes américaines » (Les artistes de la seconde moitié du XXème siècle) présentée (en collaboration avec le Moma de San Francisco) est encore un choix gagnant. Dans le quartier le plus conservateur d’Aix – Mazarin – c’est la révolution permanente.
Chevalier de l’espace
Frédéric Chevalier ne manque pas d’audace. Le patron aixois, fondateur d’High Co, a toujours cru aux nouvelles technologies et aux possibilités infinies du numérique. Il misa au début de siècle sur un site d’information Jeunes 2000, puis il a aidé financièrement Marsactu avant que ce site d’info continue ne rende l’âme. Aujourd’hui c’est pour The Camp – une université très futuriste qui sera construite sur l’Arbois – que le preux chevalier part au combat. Le sémillant Macron a trouvé quelques quarts d’heure entre deux 49,3 pour porter le bébé sur les fonts baptismaux. Longue vie.