A l’occasion du « Sommet des deux rives », l’Agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise -l’Agam- a publié une infographie chiffré sur les 10 pays -5 du Nord et 5 du Sud- participants à l’événement. Développement durable, commerce ou encore accroissement de la population : autant de facteurs à prendre en compte à l’approche du sommet.
Le « Sommet des deux rives » se tiendra les 23 et 24 juin au palais du Pharo à Marseille. Gouvernements et sociétés civiles de 10 pays bordant la Méditerranée occidentale -la Mauritanie, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et la Libye pour la rive sud et le Portugal, l’Espagne, la France, l’Italie et Malte pour la rive nord- seront présents pour donner une impulsion nouvelle aux coopérations économiques, culturelles et environnementales.
L’occasion pour l’Agam -l’Agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise- de publier un focus pour offrir à chacun des chiffres clés sur la région méditerranéenne des 5+5. Un nouveau format qui s’appuie sur des données -revenus par habitant ou encore quantité de déchets rejetés dans la Méditerranée- proposées sous forme d’infographies et de cartes selon des informations de Plan Bleu, lu WWF -Fonds mondial pour la nature-, de l’AVITEM -Agence des villes et territoires méditerranéens durables-, des Nations unies, de la Banque mondiale et d’ONU-Habitat.
66 000 bennes de déchets rejetés dans la Méditerranée. 30% du commerce mondial passe par la Méditerranée. 55 milliards d’excédent commercial pour l’Europe avec la rive sud en 2016. Autant de chiffres qui devraient permettre de centrer le débat autour des questions essentielles. Car si 30% du commerce passe dans la zone maritime, 75% de ces 30% ne s’y arrête pas. Comment inverser cette tendance au moment où les nouvelles routes de la soie du Président chinois Xi Jinping atteignent rapidement l’Europe mais aussi l’Afrique ? Le port du Pirée en Grèce -maintenant aux mains du chinois Cosco- devrait devenir un hub commercial majeur comme celui de Mombasa à Nairobi au Kenya. Un vrai défi de coopération pour le format 5+5.
Le développement durable est également un enjeu majeur pour une région qui est le deuxième réservoir mondial de biodiversité : 15 à 30% de précipitations en moins sont à prévoir à l’horizon 2030 alors même que 20 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable. Sans oublier l’agriculture qui représente 80% des besoins en eau ce qui ferait craindre une menace pour l’alimentation.
D’avril à juin, les jeunes, les acteurs économiques, sociaux, scientifiques et culturels ont travaillé ensemble pour faire émerger des solutions concrètes pour la région. L’ensemble de ces propositions d’initiatives sera partagée avec les dirigeants lors du sommet à Marseille pour déterminer celles qui seront mises en œuvre de façon prioritaire.
Les organisateurs ont également mis en avant les soutiens économiques de la Banque mondiale, de la BEI la Banque européenne d’investissement, de la BERD la Banque européenne pour la reconstruction et le développement et de l’OCDE l’Organisation pour la coopération et le développent économique.
L’annonce du sommet était venu d’Emmanuel Macron en août dernier. Après quelques tergiversations, le Président de la République sera bien présent lundi à Marseille pour clôturer le sommet.