Lunettes de soleil et tee-shirts aux couleurs flashy de l’association, les participants font connaissance autour d’un apéro improvisé dans la cour, près de l’amphithéâtre du Technopôle de l’Arbois. « Certains arrivent avec un projet sous le bras, d’autres veulent juste apporter leurs compétences », explique Tiphaine Pitoiset, bénévole et chef de projet en entreprenariat. Pour elle qui a participé à son premier Start-up Week-end à Dijon il y a deux ans, aider les jeunes entreprises à se développer, c’est une vraie passion.
Avec les cinq autres bénévoles de l’association, elle a concocté un programme pour le moins dense, à la hauteur des 54 heures qui vont suivre. « Ça commence par un jeu « ice breaking », pour briser la glace et commencer à former des équipes, poursuit-elle. Puis, les participants se réunissent dans l’amphithéâtre pour assister aux « pitchs », la présentation des projets. » Ensuite, place aux votes pour sélectionner les dix meilleurs projets. À partir de ce moment, les « start-upers » commencent à plancher dans l’espace de co-working du Forum aménagé pour l’occasion. Des tables, des chaises bien sûr mais aussi un espace détente avec canapés et parasols, et un coin dodo avec matelas et sacs de couchages. « Certains ne dorment pas du tout, ou très peu pendant le week-end », sourit Tiphaine. Au fil du week-end, des ateliers comme le bowling géant sont proposés pour décompresser et renforcer les liens entre les participants, dont la moyenne d’âge est d’environ 30 ans. « Des coachs passeront également parmi les groupes pour les conseiller », précise la bénévole. Enfin, le dimanche, les équipes passent devant un jury de cinq personnes pour défendre leur projet et à 17h, c’est la délibération.
Entre travail et plaisir
Les participants – étudiants ou salariés – viennent d’horizons professionnels variés, du web design à la comptabilité en passant par le droit. Damien Bonnet, 35 ans, est ingénieur en électronique et s’apprête à pitcher son projet : une imprimante 3D qui réaliserait des cartes électroniques. « Ca me tourne dans la tête depuis quelques années et puis j’ai décidé de me lancer », affirme-t-il. À ses côtés, Rudy Belouad, traffic manager dans une agence de publicité, a participé comme lui au Start-up Week-end à Avignon en mars dernier. « 20% des participants étaient déjà là l’année dernière. C’est une expérience intensive, où les nerfs craquent parfois ! C’est une ambiance exceptionnelle et un peu étrange, entre travail et plaisir. »
Laura Mairot, 25 ans et jeune diplômée d’une école de commerce, et William Tomasini, 26 ans, conseiller en gestion de patrimoine, ont fait connaissance dans le covoiturage qui les emmenait de Marseille au Technopôle. Ils se demandent s’ils « pitcheront » leurs projets, un système d’impression automatique de photos sur smartphone qui fonctionnerait par abonnement mensuel pour l’une, une garde-robe virtuelle pour l’autre. Depuis 2009, plus de 40 start-ups ont été créées sur le territoire. La dernière en date, SmartEmbed développe et commercialise un produit permettant de gérer l’accès et de réduire la consommation d’eau dans les douches collectives. Alors, Go !