Champion de France en fret aérien, Marseille Provence rénove son cœur

Après avoir élargi et embelli le bâtiment MP2 (Marseille Provence 2), où travaillent les compagnies low-cost, retour sur l’aérogare principal, MP1. Pour fluidifier la circulation, séparer les accès parking de la dépose passagers, tout le parcours du parvis va être re-configuré. Il s’agit de rendre priorité aux piétons, améliorer l’accueil et le confort des voyageurs. Ces aménagements coûteront 14 millions d’euros. Une fois le cœur ainsi restauré, sur les dix ans à venir, il est envisagé de relier ce hall central aux secteurs 3 et 4.

Consultez la vidéo des futurs accès aux terminaux.
Source : cabinet Pixxim – AMP

Par la suite, afin d’encourager la croissance du trafic long-courrier des avions gros porteurs, est prévue une construction perpendiculaire, derrière ce MP1, en se rapprochant des pistes.

Les responsables du site constatent qu’en dix ans le rapport entre vols domestiques et trafic international s’est inversé. En 2003, 62% des passagers venaient ou allaient en France. En 2014, 58% des clients passent la frontière. Air France délaissant un certain nombre de liaisons, en Europe notamment, Marseille Provence s’efforce de maintenir l’essentiel des dessertes. Moscou n’est plus assuré, mais Venise et Istanbul, comme Tunis ou Rome et Alger ou Athènes restent affichées. El Al garantit un vol quotidien vers Tel Aviv. Bruxelles et Genève, comme Dublin ou Manchester continueront à être desservies, de même que New York et l’Afrique du Nord.

Multimodal

Les autorités aéroportuaires se montrent fières concernant la continuité multimodale, de l’avion vers le car et le train, et aussi à l’inverse. Chaque jour en effet, près de 200 navettes routières, plus de 60 trains desservent 69 villes, sur 12 départements, de Gap à Béziers, de Valence à Toulon, bien au-delà des limites de Paca… Il serait plus aisé, en été surtout, de gagner Saint-Tropez depuis Marignane que depuis Nice ! Effort de transport d’autant plus méritoire que les parkings comptent tout de même pour 18% des recettes de l’aéroport.
A noter une nouveauté en ce domaine en 2015: plus de 300 places réservées au stationnement de longue durée, jusqu’à 3 mois, à raison de 3,50€ par jour. Autre sujet de satisfaction : AMP est le moins endetté de tous les aéroports du pays. Il loue volontiers ses compétences techniques outre mer, comme en Afrique occidentale, Brazzaville, Abidjan ou Libreville, au Gabon.
Le jour même de l’attaque meurtrière contre Charlie Hebdo, se renforçait le dispositif VigiPirate, afin de garantir la sécurité des personnes, des biens et des trajets.

Quelques chiffres dans le ciel provençal :
> En 2014, plus de 8 millions de passagers, dont un quart sur des trajets à bas prix. Avec 53 345 tonnes, l’aéroport Marseille Provence se maintient comme 1ère plate-forme régionale française et premier pôle de Mediterrannée occidentale, devant Rome et Barcelone.
> Sur place, 5 500 emplois, 30 compagnies présentes afin de desservir autant de pays et 130 destinations.
> Chiffre d’affaires annuel d’AMP : 130 millions d’euros.
> L’Etat reste largement actionnaire majoritaire avec 60% des parts, la chambre de commerce 25%; les 15% restant partagés par tiers entre la Région Paca, le département 13 et l’agglomération marseillaise, plus Vitrolles.
> Les touristes débarquant à Marignane dépensent en Provence plus d’un milliard d’euros.
> L’an dernier plus de 90 000 nord américains ont atterri ici.
> Estimation des retombées globales de l’aéroport sur l’économie régionale : plus de 4 milliards 359 000 euros.