La toute jeune Métropole Aix Marseille Provence a dévoilé vendredi 2 décembre ses intentions en matière de politique des transports. Un acte fondateur pour un sujet majeur tant il va servir de socle à l’ensemble des autres politiques métropolitaines. Car sans fluidité de la circulation, pas d’attractivité ni de développement économique. La Métropole Aix-Marseille-Provence est la plus vaste de France dont la moitié de la population et 2/3 des emplois sont localisés en dehors des centres urbains.
De fait, 94% des déplacements métropolitains supérieurs à 7 km se font aujourd’hui en voiture, avec une moyenne d’1,3 passager par véhicule. Les conséquences sont connues : axes routiers saturés aux heures de pointe, temps de parcours accru, pollution amplifiée… « Relever le défi de la mobilité, c’est apporter des solutions concrètes en matière de transports dans un territoire construit autour de plusieurs bassins de vie, en tenant compte de ses spécificités naturelles. Avec une ambition : mieux desservir les pôles d’attractivité et mieux relier ses 92 communes, afin d’accompagner le développement économique et faciliter la vie quotidienne de chacun » a souligné Jean-Pierre Serrus, le vice-président aux transports lors de la conférence de presse qui se déroulait au Pharo en début d’après-midi. le matin, c’est à Coudoux, au carrefour des axes autoroutiers de la grande agglomération qu’il avait présenté son agenda aux maires de la métropole, au terme d’une série de travaux, ateliers et réunions très intense depuis la fin du printemps.
Dès 2017, de premières actions seront engagées pour unifier et améliorer l’offre existante, « démontrant la pertinence de la dimension métropolitaine pour aborder ces problématiques » souligne la Métropole. Jean-Pierre Serrus précise que « l’Agenda de la mobilité a été pensé comme un document évolutif, proposant une vision cohérente et moderne de l’offre de transports à l’horizon 2025 et au-delà. »
Les objectifs sont ambitieux : doubler l’usage des transports publics métropolitains, développer un réseau Premium (3 habitants sur 4 doivent être à moins de 15 minutes d’un arrêt en 2025, augmenter les déplacements actifs de 25 % (vélo, marche), disposer d’un nom, d’un ticket et d’une carte communs à l’ensemble du réseau. L’objectif est aussi de créer de nouvelles infrastructures. Un vaste plan pour se doter d’un maillage avec un réseau comprenant un Metroexpress, des lignes métropolitaines et urbaines, des pôles d’échanges.
A Marseille, à l’horion 2025, la carte du transports les réseaux BHNS et tramway vont connaître une forte expansion. Et un téléphérique devrait voir le jour pour relier le Vieux-Port à Notre-Dame de la Garde !
Le coût est à première vue énorme : 9,8 milliards d’investissement jusqu’en 2035 si on intègre la ligne nouvelle ferroviaire Paca et la gare souterraine St Charles. D’ici à 2025, 3,4 milliards devraient être mobilisés. Une rencontre avec le ministre des Transports, Alain Vidalies, a eu lieu mercredi 30 novembre à Paris avec Jean-Claude Gaudin et Jean-Pierre Serrus. ce dernier assure le ministre s’est engagé à aider la Métropole comme le “grand Paris”. Des nominations sont en cours pour lancer une mission interministérielle sur le sujet. Rendez-vous est pris en mars pour passer à l’étape suivante souligne encore le maire de la Roque d’Anthéron. L’agenda de la mobilité sera adopté définitivement lors du Conseil métropolitain du 15 décembre 2016.
Le 1er Forum métropolitain organisé par Gomet’ sur le thème des transports jeudi 15 décembre
Rendez-vous jeudi 15 décembre, à 16h pour le 1er Forum métropolitain organisé par Gomet’ sur le thème justement des transports avec les élus et les décideurs métropolitains en partenariat avec la Métropole Aix Marseille Provence et la caisse des dépôts et le soutien de la CCI Marseille Provence, de l’UPE 13 et du Cluster Paca Logistique. > Inscription obligatoire sur le formulaire en ligne