Un bus électrique est entré en service à Aix-en-Provence pour un mois de tests à partir du samedi 19 décembre. Présenté officiellement lundi 21 décembre par Richard Mallié, maire LR de Bouc-Bel-Air et vice-président de la Communauté du Pays d’Aix délégué à l’éco-mobilité, ce bus desservira le centre-ville aixois en suivant l’itinéraire de la ligne M1.
Un bus électrique de ville
Ce véhicule a une capacité de 23 places, dont 8 assises. Par son allure, il se distingue des autres bus aixois : il est entièrement blanc et il porte ses batteries électriques sur le toit. Son autonomie minimale est de 120 kilomètres ce qui lui permet d’assurer un service par jour car «le trajet prévu pour un service en comptant l’aller-retour au dépôt est de 110 kilomètres» indique l’élu boucain. La conductrice du bus électrique a reçu une formation au préalable. Elle trouve que «la conduite n’est pas la même» ajoutant qu’un tel bus «est plus agréable» mais en même temps, il faut redoubler de vigilance vis-à-vis des piétons et des automobilistes car comme tout véhicule électrique, il est silencieux. Ce bus assurera donc le service sur la ligne M1 tous les après-midis pendant un mois, rechargeant ses batteries la nuit à une borne installée au dépôt à Pont de l’Arc. Richard Mallié précise que ce n’est pas le premier pas de la CPA vers les transports en commun alternatifs : «les diablines sont déjà entièrement électriques».
Un test mais pas d’engagement immédiat
Si la Communauté du Pays d’Aix teste pendant un mois un modèle de bus électrique, elle ne l’a pas encore adopté. Car aujourd’hui, la rentabilité des véhicules électriques n’est pas assurée. Un tel engin coûte 200 000 euros, soit une fois et demi le prix d’un bus thermique. Même si le plein d’énergie est dix fois moins cher pour un véhicule électrique par rapport à son homologue à essence, ils ne sont pas encore compétitifs. Mais pour Richard Mallié, la rentabilité économique du projet n’est pas l’unique aspect à prendre en compte : «Il faut compter les avantages en termes de bruits et nos obligations vis-à-vis de l’avenir».
Le surcoût des transports en commun électriques s’avère être «une volonté politique qui peut se justifier». Néanmoins, les élus préfèrent attendre, estimant que les prix des bus électriques devraient bientôt baisser. «Car la RATP [Régie de transports parisiens NDLR] devrait acquérir un grand nombre de véhicules» explique le vice-président de la CPA. Ce qui ferait baisser les coûts de fabrication pour les constructeurs et donc réduirait les prix des engins.
Et lorsqu’on demande à M. Mallié si une coopération avec la RTM, qui a déjà testé un véhicule alternatif, est envisageable, l’édile de Bouc-Bel-Air répond «il ne vous a pas échappé qu’il est difficile d’établir des rapports normaux avec Marseille» prophétisant ensuite : «Mais avec la métropole, on pourra discuter».