L’avenir de la centrale à charbon de Gardanne, toujours incertain, pourrait bien passer par une diversification. Uniper, qui exploite le site depuis 2016, a lancé lundi 5 novembre un appel à initiatives pour développer de nouvelles activités autour de ses deux centrales françaises. Le groupe allemand dispose encore de beaucoup de foncier disponible sur son site provençal de 77 hectares. Il propose une dizaine de terrains immédiatement disponibles dont les surfaces varient de 10 000 à 40 000 mètres carrés. Uniper envisage même de convertir certains espaces, pour l’instant dévolus à la production carbonée. Seule l’activité biomasse n’est pas mise dans la balance de cet appel à initiatives.
Un signe de bonne volonté pour attirer le soutien financier de l’Etat
Dans un contexte de négociations avec le gouvernement qui maintient sa position sur l’arrêt du charbon en 2022, Uniper voit dans son initiative un moyen « d’inciter les pouvoir publics à prendre sans plus attendre les indispensables mesures concrètes d’accompagnement », précise le groupe dans un communiqué. Il espère donc profiter d’un coup de pouce humain et financier pour la reconversion du site de la part de l’Etat dans le cadre des fameux contrats de transitions écologiques. Si Uniper s’engage à accompagner les projets qu’il retiendra dans leur montage et la recherche des aides publiques, il insiste sur un nécessaire financement par des investisseurs externes.
Sans donner plus de précisions, Uniper souhaite attirer des projets innovants dans le domaine de l’énergie son secteur de prédilection. Ils seront sélectionnés en fonction de « leur faisabilité technique, de leur effet sur les emplois, de leur viabilité économique et de leur impact environnemental », précise le groupe. Pour le conseiller dans cette démarche, Uniper a mandaté le cabinet de conseil Capgemini Invent. Les entreprises intéressées par le projet ont jusqu’au 5 décembre pour remettre leurs propositions.