L’espoir d’un retour à la normale sur les autoroutes provençales n’aura duré que quelques heures. Entre la fin de la réunion hier soir à Matignon et les réunions de la base des taxis ce matin à Marseille ou Marignane.
Après s’être réunis, les taxis provençaux ont donc décidé de poursuivre leur mouvement de protestation contre la concurrence des VTC. Des nouvelles opérations escargot sont à craindre dans la journée sur les différents axes autoroutiers. Interrogé sur France Bleu Provence, le responsable des taxis de l’aéroport Henri Stuerman considère que les propositions du Premier ministre « ne conviennent pas du tout » soulignant en particulier que les autorités n’ont pas les moyens de contrôler l’activité des VTC.
« Les contrôles ne sont pas suffisants pour enrayer la concurrence déloyale » estime le responsable qui annonce de nouvelles opérations dans l’après-midi sur les autoroutes. En attendant, il n’exclut pas de bloquer à nouveau les accès à l’aéroport. Autre rassemblement fixe depuis mardi : la place Castellane bloquée par plusieurs dizaines de taxis.
Le soutien du PCF
Les taxis ont reçu hier le soutien du Parti communiste. Dans un communiqué, Pierre Dharreville, secrétaire de la Fédération 13 du PCF et Jean-Marc Coppola, conseiller municipal Front de Gauche de Marseille ont estimé qu’en « demandant le retrait des applications Uber et Heetch, les taxis refusent la paupérisation de leur profession. Ils s’opposent à la concurrence déloyale qui en plus n’amène ni retombées économiques pour le pays, ni ressources par la fiscalité à l’Etat. Nous soutenons cette mobilisation pour empêcher le low-cost envahir cette activité de transport utile au quotidien, après les avions, les trains, les cars et les bateaux. »
L’intersyndicale des taxis doit se réunir à 10h ce matin pour décider des contours des actions de la journée.
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