WiredScore c’est quarante millions de m2 labellisés pour 1400 immeubles, notamment à New York, Londres, Amsterdam, Paris et désormais Marseille. Le label international répond aux besoins des entreprises qui recherchent à faire reconnaître leur connectivité rapide, ou encore leur couverture en cas de panne. 60% des cadres utilisent internet plus de la moitié de leur temps, une bonne connexion internet est donc devenue indispensable.
A Aix Marseille, ce sont 5 bâtiments qui ont été labellisés par WiredScore : la nouvelle tour La Marseillaise, thecamp à Aix, l’immeuble Calypso et les Docks à Euroméditerranée et Quanta où est implanté Jaguar Network. Pourquoi avoir choisi Marseille pour ce lancement ? Tout simplement parce que Marseille occupe une place très particulière en matière de connectivité du numérique car elle fait le lien de la France avec le continent africain et le Moyen Orient (par le biais des câbles de réseau sous marin). « WiredScore est là pour aider à valoriser la connectivité des immeubles de la part des propriétaire et des promoteurs, et aider les utilisateurs à trouver l’immeuble le mieux adapté à leur besoin » décrit Frédéric Motta Directeur Général de WiredScore France.
La connectivité est eneffet vitale pour une entreprise, et contribue ou pas à sa réussite. Lors de son évaluation par des experts, un immeuble est soumis à trois critères : le niveau et la qualité de connectivité Internet, l’infrastructure et le potentiel de connectivité du bâtiment. Il existe quatre niveaux de labellisation, tous décernés par WiredScore à la suite de leur évaluation. Les immeubles labellisés disposent d’une forte visibilité et assurent à leur utilisateur une connectivité à toutes épreuves.
Kevin Polizzi : « La connectivité pus importante que l’eau »
Au cours de la table-ronde de présentation à Marseille, différents experts et acteurs du territoire se sont rassemblés. Tous ont eu recours à WiredScore pour leurs immeubles de bureaux et sont d’accord sur un point, bien résumé par Sandrine Peney, directrice stratégie et innovation de Redman qui a géré l’opération immobilière de thecamp. : « La qualité de la connectivité et les conditions de connectivité sont des pré-requis incontournables lorsqu’on est dans une logique de services.»
« La connectivité c’est la connaissance » rajoute Kevin Polizzi président fondateur de Jaguar Network, dont les bureaux sont désormais installés dans Quanta,le bâtiment qui sera inauguré en septembre, situé sur la zone d’entreprises de St Henri dans le 15e arrondissement de Marseille. « On est dans une période de transition digitale, et dès qu’il n’y a plus de connectivité, la majeure partie de l’entreprise cesse de travailler. Sans eau le bâtiment peut tourner, sans connectivité le bâtiment ne peut plus fonctionner : la connectivité dans une entreprise est devenue plus importante que l’eau ». Des propos confirmés par Natalia Turkiewick, directrice commerciale de Wiredscore France (lire notre entretien ci-dessous): « La mission de Wiredscore est de matérialiser cette connectivité car ça devient aujourd’hui une ressource fondamentale pour les entreprises et étonnamment il y a très peu d’informations aujourd’hui sur le marché sur le niveau de connectivité des bâtiments ».
Pourquoi avoir choisi d’implanter WiredScore à Marseille ?
Natalia Turkiewicz : Nous sommes arrivés en France l’année dernière en mars 2017 avec une localisation à Paris, au Cloud. Depuis nous sommes beaucoup sollicités par des villes en région comme Bordeaux, Lyon, Toulouse ou Lille. Nous avons choisi Marseille pour deux raisons : Marseille est un hub au niveau mondial car tous les câbles sous-marins de fibres optiques arrivent à Marseille depuis l’Afrique et l’Asie. Ensuite, il y a eu le projet de La Marseillaise porté par Constructa. Dès que l’on s’est implanté en France l’année dernière, ils ont pris contact avec nous et ils étaient très friands du label. C’est eux qui travaillent non seulement sur la tour La Marseillaise mais assis sur Les Docks et sur Quanta. Nous étions également en lien avec Euroméditerranée nous a accompagné dans notre démarche.
Concernant la tour La Marseillaise, quand est-ce que vous avez réalisé votre labellisation ?
N. T. : Pendant sa construction, on a pu apporter aussi quelques recommandations. Elle a été bien conçue mais il y a toujours des choses à prendre en compte. Car entre le moment où elle a été conçue et le moment où elle a été livrée, les usages ont énormément évolué. L’idée est d’anticiper d’avoir un peu d’espace qui permette d’accueillir des systèmes qui puissent pallier les contraintes qui empêchent les ondes de bien pénétrer.
Quelle sont les spécificités de la labellisation de WiredScore ?
N. T. : Ce qui nous différencie des autres label et certification c’est notre approche commerciale post labellisation c’est à dire qu’aujourd’hui vous avez énormément d’immeuble qui sont labellisées certifiées avec des labels vert, des labels de bien-être, etc… Sauf que personne ne sait ce que ça veut dire et que ces labels ne sont pas lisibles. WiredScore propose une personne en interne qui est dédiée à la formation post labellisation, Elle va former les brokers qui sont mandatés sur une opération et leur fournir des fiches de synthèse, des brochures de commercialisation, qui permettent de rendre le label bien compréhensible pour les utilisateurs potentiels. L’objectif est que des personnes pas forcément techniques, puissent comprendre ce qui différencie un bâtiment d’un autre sur la connectivité. On apporte un vrai conseil pour les commercialisateurs, ce qui permet de faciliter la commercialisation et parfois d’accélérer la commercialisation. Demain vous avez un potentiel utilisateur qui visite votre immeuble, il vous pose des questions techniques sur la connectivité; le leasing manager ne sait pas, ça remonte à la direction technique et on perd énormément de temps. L’idée justement est de fluidifier tout ça et d’avoir un vrai accompagnement sur le label.
Quel est le modèle économique de votre activité ?
N. T. Le modèle économique de WiredScore repose sur le renouvellement puis ce qu’on labellise aujourd’hui des immeubles en exploitation ou en développement mais on parle d’un sujet évolutif. Les technologies évoluent dans le temps. Ce n’est pas un sujet figé donc la grille d’évaluation évolue également. Aujourd’hui il y a énormément d’avancées technologiques qui vont arriver (5G), et une fois qu’elles seront démocratiser et présente majoritairement dans les bureaux, on va les intégrer dans notre grille de notation et donc pour pouvoir comparer des immeubles comparables le modèle repose sur un renouvellement tous les deux ans.
Envisagez-vous de labelliser des quartiers dans leur ensemble comme Euroméditerranée ?
N. T. Oui, nous sommes sur des prémices. Aux usa, nous avons déjà un label pour tous ce qui est quartier et campus. Aujourd’hui en France nous sommes uniquement sur des bureaux. Mais à moyen terme à titre expérimental, nous envisageons une labellisation avec Euroméditerranée notamment Euromed 2. Cela va nécessiter quelques adaptations de la grille de notation américaine sur le territoire français puisque notre grille est définie par pays, selon la réglementation en place, les usages locaux, donc c’est en réflexion. Aujourd’hui,nous n’avons pas de délais arrêtés. C’est encore au stade de la réflexion. En Europe, nous sommes déjà implantés en Angleterre, en Allemagne et en Irlande. Et chaque pays a sa propre grille de notation.
Avez-vous comme projet de créer une équipe sur place ici a Marseille ?
N. T. On aimerait bien mais pour le moment ce n’est pas prévu dans la mesure où en France l’immobilier tertiaire est quand même majoritairement concentré en Île-de-France. Donc pour le moment, on fait des allers-retours Paris Marseille.
Au-delà des cinq sites labellisés aujourd’hui, avez-vous d’autres dossiers en cours ?
N. T. Oui, trois autres bâtiments sont en cours d’études. Nous communiquerons dès que nous aurons l’autorisation de la part du client. A la rentrée en septembre je pense. Nous allons chercher à évaluer d’autres bâtiments peut-être moins emblématiques que les premiers classés mais qui nécessitent tout autant d’avoir une bonne connectivité.