En l’absence du maire de Marseille Jean-Claude Gaudin qui n’était pas représenté, et de Guy Teissier, le président de Marseille Provence Métropole, l’Union des maires des Bouches-du-Rhone et des EPCI (établissement public de coopération intercommunale) a pu tomber à bras raccourcis sur la cité phocéenne, coupable de tous les maux et de toutes les décisions « centralisées et technocratiques » de la future métropole.
Réunis à Miramas samedi 25 octobre au théâtre de la Colonne, les uns et les autres – ils étaient 80 maires présents ou représentés sur les 113 communes du département – dénoncent pêle-mêle les futures hausses d’impôt, la perte de démocratie, l’improvisation du gouvernement, l’impossibilité de gérer et contrôler la future structure qui doit remplacer les six communautés de communes actuelles par une seule à partir de janvier 2016.
Les maires provençaux reprochent également à l’Etat de procéder à Paris différemment qu’à Marseille et d’engager dans la capitale des budgets introuvables en Provence. Autre critique sur la forme cette fois. Les discussions directes entre le maire de Marseille et Marylise Lebranchu, la ministre en charge du dossier, ont particulièrement agacé. « L’officialisation de ces échanges ont vidé de sa substance le Conseil paritaire de projet qui est désormais une coquille vide » observe Patrick Boullay, délégué de l’association.
Enfin, Maryse Joissains menace : « Si le gouvernement ne nous entend pas nous mobiliserons les populations. » Tout cela à sous le regard goguenard de Jean-Noël Guérini. Le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, opposant farouche au projet du gouvernement, vient d’être réélu au Sénat avec deux autres sénateurs de son nouveau mouvement. Il annonce des listes Force 13 partout dans le département pour les prochaines élections cantonales et régionales. Et prédit pour le président de la République ce funeste destin : « 4%, Hollande. » A bon entendeur…
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